Deux mois après sa dernière apparition à Aimé-Giral en Top 14, l’USAP retrouve enfin le chemin de la cathédrale avec un rendez-vous capital face à Clermont (ce samedi 16 h 35). Entre changement de staff, regain de confiance et signaux encourageants en coupe d’Europe, les Catalans espèrent transformer les promesses en victoire.
Deux mois sans Top 14 à Aimé-Giral, c’est long. Extrêmement long. Parce qu’il s’en est passé des choses depuis ce 18 octobre et cette dernière réception de Bordeaux (12-27)… Le staff a été changé, de nouveaux joueurs sont arrivés, il y a eu cette claque à Béziers contre Montpellier (0-28), un contenu intéressant à Castres (défaite 23-7) puis, enfin, cette première victoire contre les Dragons de Newport en coupe d’Europe (41-17). Mais surtout, 72 points inscrits en deux matches en incluant la rencontre disputée à Trévise (défaite 44-31). De quoi se donner de la confiance avant le retour du Top 14 ce samedi (16 h 35) contre Clermont. « Les joueurs travaillent plutôt très bien depuis un mois, avec un bon état d’esprit et une bonne intensité, relate le manager Laurent Labit. C’est important pour les joueurs de se payer. Ce rendez-vous est déterminant pour eux. Si on fait ce qu’il faut sur le terrain, on jouera à 16 contre 15… »
Valider le travail mis en place
Pour ce rendez-vous déterminant, Laurent Labit a activé un levier supplémentaire pour tenter d’enfin faire basculer les choses du côté de l’USAP. Le manager a souhaité partir pendant trois jours avec ses joueurs en stage à Olot, pour resserrer les liens et s’offrir un confort de travail sportivement, mais pas que. « C’est toujours quelque chose de bien de se retrouver vraiment tous ensemble, de passer du temps en groupe, de bien communiquer, de rester tous ensemble serrés et sans le monde autour », confirme l’arrière Théo Forner, qui va faire son retour à la compétition ce samedi après deux mois d’absence (blessure au pied).
Ce groupe a envie de bousculer les choses. Il n’y a qu’à se souvenir des visages illuminés après la victoire européenne contre Newport il y a deux semaines pour comprendre à quel point une victoire ferait du bien ce week-end. Évidemment, d’un point de vue comptable c’est primordial. Mais c’est aussi mentalement que le déclic est recherché. Car il y a eu un changement de mentalité dans le vestiaire, c’est une réalité. « On sent plus de professionnalisme », clame Labit. L’apport des leaders de retour à 100 % aide forcément. Jamie Ritchie est devenu un capitaine à part entière et l’âme du vestiaire. Et avec d’autres relais comme Benjamín Urdapilleta, Tom Ecochard, Jacobus van Tonder, Mathieu Tanguy, Peceli Yato, Max Hicks, James Hall ou encore Mattéo Le Corvec, l’USAP peut s’avancer avec un peu plus de sérénité. L’équipe alignée ce samedi par Laurent Labit n’a strictement rien à voir avec celle qui a affronté Montpellier il y a un mois, par exemple. Là, les excuses du manque de repères, de cadres et de densité ne passeront pas.
Tout cela doit permettre à Perpignan d’enfin s’imposer en Top 14. Avant d’affronter Toulon et Toulouse, et après toutes les choses mises en place par le nouveau staff, perdre contre l’ASM et enchaîner une sixième défaite à domicile pourraient donner un nouveau gros coup de massue aux sang et or. « J’espère qu’on a retrouvé de la confiance avec ces deux matches de coupe d’Europe et que ça va se voir samedi », martèle Jacobus van Tonder, qui va démarrer dans une troisième ligne XXL avec Jamie Ritchie et Joaquín Oviedo. En espérant que, cette fois, les actes suivent les paroles et les promesses.