TRIBUNE – Après le pape des périphéries, le successeur idéal de François pourrait être un Européen méditerranéen, pleinement conscient de la menace existentielle pesant sur le peuple juif.

« Je te demande de prier pour moi. » Ceux qui ont eu la chance de rencontrer le pape François de son vivant ont été nombreux à entendre cette demande, qu’il faisait en plantant dans vos yeux un regard d’infinie bonté, appuyé par un sourire franc et lumineux.

Tout était déconcertant chez le pape François. Son humanité et sa bonté débordantes. Le tutoiement fraternel – personne n’osant évidemment le tutoyer. Et cette demande – prie pour moi ! – qui faisait naître plusieurs sentiments. D’abord, celui de la compassion : le métier de pape n’est pas une sinécure dans les temps violents qui sont les nôtres. Surtout quand vous êtes octogénaire, malade, avec un poumon en moins, et des critiques et adversaires à chaque recoin du Vatican. « Hélas, derrière chacune de ces colonnes dessinées par Le Bernin se cache le diable », m’avait averti la personne qui m’accompagnait dans les dédales somptueux du Vatican, avant cette rencontre avec le pontife.

La compassion, et l’appel à la responsabilité…

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Le Figaro

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