Le 18 septembre dernier, dans le quartier des Beaux-Arts à Montpellier, trois hommes avaient été violemment pris à partie par un groupe d’individus vêtus de noir, désignés comme étant de l’ultra droite. Après trois mois d’enquête, six d’entre eux ont été placés en garde à vue. Ils seront jugés le 19 février prochain. Selon nos informations, la principale victime de cette violente rixe fera également partie des prévenus.

Six des sept personnes interpellées cette semaine à Montpellier dans le cadre de l’enquête sur la violente rixe survenue le 18 septembre dernier, place des Beaux-Arts, en marge de la manifestation syndicale, ont été remises en liberté ce jeudi 18 décembre dans la soirée. Elles sont reparties avec une convocation en poche (COPJ) devant le tribunal judiciaire de Montpellier pour une audience fixée le 19 février prochain. La septième personne, entendue librement, a été mise hors de cause à l’issue de l’exploitation des images de vidéosurveillance.

L’important travail d’enquête effectué par la police nationale dans le cadre de ces faits qualifiés d’ »extrême gravité » par le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a permis d’établir les responsabilités de chacun des mis en cause mais aussi celles des trois victimes.

Victime et auteur

Selon nos informations, la plus sérieusement blessée, frappée à coups de poing, de pied et de chaise, qui s’en est sortie avec quinze jours d’ITT, ferait elle aussi l’objet d’une convocation devant la justice à la même date. Et pour cause, d’après les conclusions de l’enquête, lorsque le groupe qualifié d’ultra-droite est arrivé sur la place des Beaux-Arts ce jour-là, des clients étaient déjà installés en terrasse.

Des propos auraient alors été échangés, certains leur lançant : « On ne veut pas de fachos ici ». Le ton serait monté et l’une des personnes attablées, qui serait donc la principale victime, se serait levée et s’en serait prise à l’un des individus du groupe, avant de porter le premier coup. C’est ce qui aurait déclenché la rixe générale. Il serait ainsi « victime et auteur » selon une source proche de l’enquête.