Le procès du spectaculaire braquage de Kim Kardashian en 2016 s’est ouvert lundi à Paris. L’influenceuse américaine, victime d’un vol à 9 millions d’euros, viendra témoigner le 13 mai devant la cour d’assises.


Le procès du braquage retentissant de Kim Kardashian, survenu dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 en pleine Fashion Week parisienne, s’est ouvert ce lundi après-midi à Paris. Dans la salle d’audience, les dix accusés, dont neuf hommes et une femme, comparaissent libres sous la présidence du magistrat David De Pas.

Âgés en moyenne d’une soixantaine d’années au moment des faits, les accusés, surnommés les « papys braqueurs », affichent aujourd’hui cheveux grisonnants, cannes et appareils auditifs. Un dispositif spécifique a même été mis en place pour permettre à l’un d’eux, malentendant, de suivre les débats grâce à une retranscription sténotypée.



Kim Kardashian, aujourd’hui âgée de 44 ans, est absente ce lundi. Ses avocats ont confirmé sa venue pour son audition, prévue le 13 mai prochain. Dans la salle, seul le réceptionniste de l’hôtel No Address, contraint d’escorter les malfaiteurs vers la chambre de la star cette nuit-là, était présent.

La bague de fiançailles, cible des braqueurs

Selon l’enquête, deux hommes encagoulés avaient fait irruption dans la chambre de Kim Kardashian, alors en peignoir, lui réclamant sa bague de fiançailles offerte par Kanye West, estimée à 3,5 millions d’euros. La star avait été ligotée et enfermée dans la salle de bain, avant que les braqueurs ne disparaissent avec un butin total évalué à neuf millions d’euros, principalement composé de bijoux. Seul un collier perdu lors de leur fuite a été retrouvé.

Le principal suspect, Aomar Aït Khedache, a reconnu avoir participé à l’opération, mais minimise son rôle, évoquant un « coup facile » monté grâce à un informateur proche de la victime. Il affirme également qu’un commanditaire, dont il refuse de donner le nom, l’aurait approché pour réaliser ce braquage.




Un braquage express, aux lourdes conséquences

Le vol n’a duré qu’une dizaine de minutes, mais a profondément marqué Kim Kardashian. Traumatisée, elle avait cessé d’exposer sa vie en temps réel sur les réseaux sociaux et avait évité Paris pendant plusieurs années. À l’époque, la star, déjà immense célébrité grâce à l’émission « L’incroyable famille Kardashian », était suivie par 84 millions d’abonnés sur Instagram, ils sont aujourd’hui 357 millions.

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Les braqueurs eux-mêmes ignoraient l’identité de leur cible précise : au réceptionniste, ils avaient simplement demandé « la femme du rappeur », prenant conscience de l’ampleur de leur acte seulement après sa médiatisation mondiale. L’enquête avait permis de saisir plusieurs centaines de milliers d’euros, mais une large partie du butin aurait été écoulée en Belgique, après avoir été fondue.

Un procès tardif

Neuf ans après les faits, ce procès se tient sans détenus, expliquant en partie les délais de procédure. Environ 400 journalistes, dont de nombreux médias étrangers, avaient été accrédités, même si l’absence de Kim Kardashian lors de cette première journée a légèrement réduit l’effervescence autour du palais de justice de l’île de la Cité.

Le verdict est attendu le 23 mai prochain.



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