Malgré la controverse liée aux tarifs, Montpellier s’en est tenu à la tradition de la compétition et a reversé sa part de la recette, vendredi 19 décembre, à l’issue du 32e de finale de Coupe de France remporté 1-0 à Perpignan.
Canet-en-Roussillon n’a pas perdu sur tous les tableaux. Alors que la polémique autour des prix des billets avait précédé la rencontre, selon nos informations le MHSC a reversé sa part de la recette au club catalan, à l’issue du 32e de finale de Coupe de France remporté par les Héraultais vendredi (1-0).
Contrairement aux tours précédents, à Agde et Montceau-les-Mines, la question se posait un peu plus. La faute à la controverse qui avait entouré l’avant-match et le prix des places pour assister à la rencontre. Les dirigeants catalans avaient en effet décidé d’un tarif unique de 20 € pour prendre place dans le stade Gilbert-Brutus de Perpignan.
L’appel des Ultras
Un prix appliqué donc aux supporters visiteurs, en parcage, bien supérieur à ce qui est pratiqué en championnat. Ce choix, défendu par le président canétois Jacky Loos, mais dont on peut questionner « l’esprit Coupe de France », avait été dénoncé par les Ultras montpelliérains. « Ce prix pour ce match entre une L2 et une N3. Fallait oser », avait notamment écrit la Butte Paillade dans la semaine, appelant le MHSC et son président à ne pas « reverser sa part de recette » après ce qu’elle qualifiait de « vol ».
Les Ultras avaient joint le geste à la parole en n’organisant pas de déplacement. Mais ils étaient présents en nombre à « titre individuel » en tribune, où ils ont très largement contribué à l’ambiance.
35 % de la recette globale
Vendredi, si le stade n’a pas fait le plein – 3 944 spectateurs pour une capacité d’environ 5 000 places – Laurent Nicollin et les dirigeants montpelliérains ont choisi de faire don de leur part du gâteau. Présent à son habitude sur le banc pailladin, le président héraultais a reversé la manne allouée au MHSC, soit 35 % de la recette totale. Le règlement prévoit en effet que les deux clubs se partagent 70 % des revenus liés au match, les 30 % restant revenant à la Fédération française de football (ou aux Ligues pour les tours régionaux).
« Ce n’est pas une tradition, c’est juste une question de logique. Si on est bien accueilli, bien reçu et qu’il n’y a pas de problèmes divers, il n’y a pas de raison », avait expliqué le président montpelliérain dans l’émission Montpellier Sport Club. « Ce sont nos valeurs, c’est comme ça, avait-il ajouté. Ce n’est pas non plus une panacée ni un exploit de laisser une recette à un club amateur. C’est juste du bon sens et la magie de la Coupe de France. »