Samedi après-midi, le Stade Français Paris s’est démené pour obtenir un match nul magnifique, après la sirène, face à son rival du Racing 92, dans le derby (20-20).

Une fin de match à couper le souffle ! Samedi, dans son antre de Jean-Bouin, le Stade Français est passé par toutes les émotions face à son rival du Racing 92, lors de la 12e journée du Top 14. Menés à dix minutes du coup de sifflet final d’un essai transformé, les Roses se sont montrés absolument héroïques pour venir arracher un match nul inespéré face aux Racingmen (20-20), afin de rester invaincus cette saison sur leurs terres.

maladresse, tension… et suspense

Un derby a plusieurs visages, comme on les aime. D’abord bousculé d’entrée comme rarement à domicile depuis la reprise du championnat, par un essai précoce de l’homme en forme du Racing, Nathan Hughes (7e), le SFP a, part la suite, pris l’ascendant grâce à une pénalité de son chirurgical ouvreur Louis Carbonel – deuxième meilleur buteur du championnat -, et un essai de pénalité offert par Monsieur Brousset, sanctionnant une myriade de fautes franciliennes. Cependant, un drop astucieux d’Ugo Seunes est venu remettre les Ciel et Blanc sur de bons rails (23e). À la pause, au terme de quarante premières minutes décousues et hachées, les Parisiens menaient alors de deux petits points (10-8), sans pour autant imaginer la seconde période éreintante qu’ils allaient traverser.

Top 14 : les raisons du retour en force du Stade Français


Passer la publicité

Car, dès la reprise, à l’image du premier acte – toujours avec beaucoup de tension sur la pelouse – les joueurs de Patrice Collazo sont repartis pied au plancher, asphyxiant les Roses dans leurs 22 mètres. Malgré une défense longtemps souveraine, notamment face à Hughes et Taofifenua, les visiteurs sont venus déposer un deuxième essai par l’intermédiaire de l’international français Gaël Fickou – ancien du Stade Français -, d’une combinaison lumineuse avec son jeune et talentueux ouvreur Seunes (58e). En souffrance, Paris a pu compter une nouvelle fois sur la «botte» magique de son n° 10 Carbonel pour rester au contact de son adversaire.

Un dénouement en apothéose

Mais, sous pression dans leur camp, les joueurs de la capitale ont vu l’ailier francilien Wilfried Hulleu venir aplatir en vitesse le troisième essai du Racing – son septième cette saison -, à l’issue d’un superbe temps de jeu finalisé dans le fermé (69e). Menés d’un essai transformé à quelques minutes de la fin, les hommes de Paul Gustard – battus sept fois sur les huit derniers matches à domicile face au Racing – n’ont rien lâché, jusqu’à réaliser l’impensable. Réduits à quatorze suite à un nouveau carton jaune de Joey Manu (77e) – cinq dans la totalité du match -, les Ciel et Blanc ont craqué, après la sirène, face à une ultime charge du puissant Melikidze (84e). Face aux perches, Carbonel n’a pas tremblé pour venir offrir un match nul amplement mérité à son équipe, délivrant ainsi le public en transe de Jean-Bouin.

Rugby : hockey sur gazon, globe-trotter, «papa» du Racing 92 … 5 choses à savoir sur Nathan Hughes, le solide numéro 8 francilien

Dépités, les Racingmen ont gâché une belle occasion de se relancer après trois matches sans victoire, mais remontent tout de même (provisoirement) à la septième place du championnat. De son côté, Paris – méconnaissable tout le long de la partie en mêlée et extrêmement indiscipliné – a frôlé la correctionnelle mais reste invaincu cette saison dans son arène, et confirme, une nouvelle fois, un statut retrouvé. Les Roses manquent néanmoins l’opportunité de dépasser le RC Toulon au classement, et restent, pour le moment, au pied du podium.