Il est tout juste 21h, ce soir du samedi 20 décembre 2025, lorsqu’une voiture s’arrête sur l’avenue Raimu, entre les quartiers du Mail et de la Busserine, dans le 14e arrondissement de Marseille.
Un homme armé d’une kalachnikov remonte un petit escalier d’une dizaine de marches qui donne sur un parking et un snack-rôtisserie situés sous la cité du Mail. Il ouvre alors le feu sur un jeune homme qui se trouve devant le commerce, à quelques mètres de lui seulement.
Un détour par la Busserine
Atteinte à au moins quatre reprises par des balles de calibre 7,62mm, la victime s’effondre, tandis que le tireur prend la fuite. La voiture repart sur quelques dizaines de mètres mais elle tourne à droite, rue Mahboubi-Tir, et entre dans le quartier de la Busserine.
Plusieurs tirs de kalachnikov retentissent alors à nouveau au niveau des snacks du quartier. Les assaillants repartent cette fois en direction du 13e arrondissement où leur véhicule sera retrouvé incendié un peu plus tard, non loin du Parc Corot.
À l’arrivée des marins-pompiers, l’homme pris pour cible est déjà en arrêt cardiaque. Malgré les efforts de l’équipe du Smur, le médecin ne peut que déclarer le décès de ce jeune homme de 22 ans.
Une victime déjà très connue des services de police
Près d’une dizaine d’enquêteurs de permanence de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) de Marseille et les effectifs du service de nuit départemental, ainsi que les techniciens de la police scientifique sont déployés sur la scène de crime, qui s’étend sur les quartiers du Mail, où se trouve le corps de la victime, et de la Busserine, où une deuxième victime apparaît au cours de la soirée.
En effet, un jeune homme de 21 ans, inconnu des services de police, s’est entre-temps présenté aux urgences d’un hôpital marseillais avec une blessure par balle, indiquant qu’il avait été touché dans le 14e arrondissement. Toutefois, son pronostic vital n’est pas engagé.
L’homme abattu par le commando, originaire du 13e arrondissement, était, en revanche, très défavorablement connu des services de police, pour des faits liés au trafic de stupéfiants, ainsi que pour infraction à la législation sur les armes.
Un profil, qui au-delà de la localisation de la scène de crime, non loin du point de deal de la cité du Mail, laisse d’emblée privilégier la piste d’un nouveau « narcomicide ».