La commission du budget du parlement allemand a approuvé, mercredi 17 décembre, pour 50 milliards d’euros de contrats d’acquisition d’armements. Ce qui représente le plus important plan approuvé au Bundestag en faveur de la défense dans l’histoire moderne du pays. Parmi les investissements autorisés se trouve l’achat de drones de patrouille maritime SeaGuardian du groupe américain General Atomics, qui a déjà vendu ce système à la Belgique.
Ce volet comprend, selon l’agence de presse Reuters, l’acquisition de huit systèmes MQ-9B SeaGuardian pour un montant de 1.5 milliard d’euros. Destinés à participer aux opérations de chasse aux sous-marins russes, ils seront commandés via l’agence d’acquisition de l’OTAN.
La Belgique a déjà passé commande de quatre SeaGuardian, dont le premier exemplaire, livré en août à la base aérienne de Florennes, a réalisé son premier vol depuis le sol belge le 23 septembre dernier. Ces drones vont être employés pour des missions de reconnaissance, de surveillance et de renseignement (ISR).
En Allemagne, le SeaGuardian aura en plus, ou plus clairement, comme mission de contribuer aux opérations de lutte anti-sous-marine, en complément des avions de patrouille maritime P-8A Poseidon, dont huit exemplaires ont été commandés au groupe américain Boeing afin de succéder aux vieux P-3C Orion de la marine allemande. Le premier P-8A de la Bundeswehr a été livré au mois d’octobre.
Long de 11.7 mètres pour une envergure de 24 mètres, le MQ-9B SeaGuardian affiche une masse maximale au décollage de 5.67 tonnes. Doté d’un turbopropulseur Honeywell TPE331-10, il peut voler à 210 nœuds et présente une autonomie pouvant atteindre 30 heures et 5000 nautiques de distance franchissable, selon sa configuration. Ce drone est équipé d’un radar de surveillance maritime panoramique, un système électro-optique, un récepteur AIS (système d’identification automatique des navires), ainsi que des moyens de guerre électronique. Il peut, en outre, embarquer des paniers de bouées acoustiques.
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