Avant même son ouverture à Foz de Iguaçu, dans le sud du Brésil, samedi 20 décembre, le sommet des dirigeants du bloc commercial sud-américain est déjà marqué par la “déception”, observe le quotidien Folha de São Paulo. En cause : la décision de l’Union européenne, prise deux jours auparavant, de reporter à janvier la signature de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Bolivie, Uruguay et Paraguay), attendue à cette occasion.
Si l’entourage du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva se refuse à y voir un “désastre total”, le “climat de frustration” est accentué par le passage de la présidence tournante du Mercosur du Brésil au Paraguay.
Pour le dirigeant, conclure ce pacte commercial, en négociation depuis vingt-six ans, aurait constitué un succès majeur à inscrire à son “portfolio international” à l’approche de la présidentielle de 2026, à laquelle il entend se représenter. Après une COP30 jugée décevante à Belém en novembre dernier, le report de la signature avec les Européens “marque un nouvel échec de la diplomatie” du dirigeant de gauche, qui cherchait à se “démarquer en tant qu’articulateur international”, tranche une chroniqueuse de l’hebdomadaire conservateur Gazeta do Povo.
Les “contradictions” de l’Europe
En coulisses, rapporte Fo