Par David Reyrat
Publié
le 29 avril 2025 à 08h54,
mis à jour le 29 avril 2025 à 09h56
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Dans un long courrier adressé à Jalil Narjissi, Florian Grill exprime à nouveau ses regrets tout en s’employant à expliquer les raisons de l’incompréhension et à réfuter les attaques à son encontre.
Une longue réponse de six pages signée du président de la Fédération Française de Rugby, que RMC Sport a pu consulter. Un courrier adressé vendredi dernier à Jalil Narjissi, deux jours après l’interview que le père inconsolable de Medhi nous a accordé, dans laquelle il pointait «les responsabilités de la FFR dans ce drame et l’absence d’accompagnement de son président, qui a préféré se concentrer sur sa réélection plutôt que d’être à nos côtés.»
Dans son courrier, Florian Grill s’emploie à «restituer les faits tels qu’ils se sont déroulés», concernant la tragique disparition en mer du jeune international de 17 ans lors d’une tournée de l’équipe de France des moins de 18 ans, l’été dernier en Afrique du Sud.
«Vous me dites dans la presse que la FFR cherche à se protéger, ce n’est pas vrai»
«Dans votre interview au Figaro (du 23 avril, NDLR), vous prenez le parti de m’attaquer avec virulence, ainsi que la fédération que je préside (…) Vous me dites dans la presse que la FFR cherche à se protéger, ce n’est pas vrai», promet le patron du rugby français, qui, tout en renouvelant ses excuses, rappelle toutes ses actions et tous les échanges privés qu’il a eus avec Jalil Narjissi depuis le drame.
«J’ai agi dès la première minute. J’ai soutenu, accompagné, organisé, échangé. J’ai demandé des enquêtes. J’ai exigé la vérité. J’ai proposé un hommage. Je vous ai rencontré. J’ai pleuré avec vous», écrit Florian Grill, revendiquant un «engagement sincère» auprès de la famille Narjissi dans cette épreuve. Réfutant le manque de soutien de compassion dont elle l’a accusé.
« J’ai sûrement commis des maladresses dans ma communication auprès de vous dans l’urgence et le stress de la gestion du drame. Mais la réalité est qu’il y a eu, sous ma coordination, une mobilisation générale de toutes les équipes de la FFR. »
Florian Grill
Accusé par Jalil Narjissi d’avoir poursuivi sa campagne électorale pour l’élection à la tête de la FFR et de ne pas les avoir accompagnés en Afrique du Sud, le président de la FFR s’explique à nouveau. Il considère que «diriger la cellule d’urgence» depuis la France était un choix juste. Affirme qu’il a cru que la famille ne souhaitait pas le voir. Et rappelle que, le 27 août, soit vingt jours après le drame, conscient de sa méprise, il a envoyé un message au père de Medhi. «J’ai compris que vous me reprochiez mon absence à vos côtés (…)J’ai sûrement mal interprété et je vous présente mes excuses pour cela mais envoyant que vous refusiez la visioconférence ou un appel j’ai à tort estimé que ma présence était inopportune à vos yeux.»
Florian Grill s’efforce de faire amende honorable. «J’ai sûrement commis des maladresses dans ma communication auprès de vous dans l’urgence et le stress de la gestion du drame. Mais la réalité est qu’il y a eu, sous ma coordination, une mobilisation générale de toutes les équipes de la FFR.»
«Ne vous trompez pas de combat»
Il cherche enfin l’apaisement. «Nous voulons la vérité, pas la vengeance (…) Je comprends que vous ayez besoin de réponses et que vous cherchiez des coupables, mais ne vous trompez pas de combat et faites confiance à notre justice.»
Une information judiciaire a été ouverte pour homicide involontaire et a abouti à une première garde à vue, celle de l’ancien manager de l’équipe de France U18, Stéphane Cambos.