Nombreux sont ceux qui se pourlèchent déjà les babines à la seule idée du dessert phare du réveillon de Noël. Inspirée de la célébration du solstice d’hiver, la bûche est un gâteau incontournable. Pâtissière, glacée, au chocolat ou fruitée elle trône sur les meilleures tables.
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C’est la saison de la bûche. Pas celle qu’on se ramasse en glissant sur la neige glacée. Celle qu’on savoure même quand on n’a plus faim.
Et dans cette catégorie très prisée, il y a les traditionnelles et les exceptionnelles, les tendances, les originales, les exotiques, les revisitées mais, toutes sont créés pour le plaisir des yeux avant celui des papilles.

Roberto Francia, l’artisan glacier qui a remporté deux fois le prix du meilleur glacier de France sur Trip Advisor.
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© FTV
Parmi toutes ces bûches enchanteresses, celles, glacées, d’Arlequin rivalisent avec le sublime. Roberto Francia, authentique artisan glacier originaire de Bologne, achète le lait puis fabrique ses glaces avec les fruits du marché de la Libé ou d’Italie. Parce que la glace, au pays de Dante Alighieri, est incontournable 365 jours par an. « On en mange toute l’année et, parce que c’est digestif et léger, on termine souvent le repas avec. Donc pour les fêtes de fin d’année, on a 18 variétés de bûches glacées. Dans les nouveautés cette année, la bûche Dubaï chocolat et la Dubaï blanche, avec du choco blanc. Côté sorbet, on a la coco/pêche avec des fruits frais qu’on a préparés, confits et surgelés en août et septembre et la poire/chocolat en sorbet c’est-à-dire que le chocolat est travaillé sans lait ni crème fraîche. «

Les buches glacées Divine d’Arlequin avec sa ganache de pistaches de Sicile
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© Enzo Salvo
Pour cet Italien pur jus, inconcevable d’imaginer un repas de Noël et jour de l’an sans le traditionnel panettone. Roberto Francia a donc imaginé il y a 8 ans, un panettone glacé pour ceux qui, pour le plaisir, le préfèrent à la bûche : « L’an passé, entre bûches et panettone, avec mon bras droit Enzo qui a près de 40 ans de métier, nous en avons fabriqué et vendu presque 1000 pièces ! » dit-il.

Les mini panettones glacés qui sont, à Nice, aussi demandés que leurs cousines les buches
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© Enzo Salvo
Sa gamme de prix va de 28 euros pour un mini-panettone pour 4 personnes à 55 euros pour la bûche de 6 à 8 personnes : « C’est beaucoup de travail de finitions et des ingrédients de 1ʳᵉ qualité comme le mélange de trois chocolats différents, le Saint-Domingue, le Vietnam et le Sao Tomé qui provient d’une île volcanique d’Afrique centrale. »

La dernière création de Lac, la bûche Mantaro qui se compose d’une dacquoise aux amandes, praliné croustillant, noix de pécan, sablé breton et crémeux chocolat noir Pérou 70 %.
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© Marc Laurin
Autre grand nom du chocolat et de la pâtisserie, la famille Lac. Julien est comme son père Pascal, artisan-chocolatier. Pour fêter Noël, ils proposent une collection de gourmandises hivernales qui ont largement participé au renom de cette maison niçoise. « On a toujours un noyau classique historique comme la bûche Désir, La Perle, blanche et légère, créée il y a longtemps par mon père. On y retrouve de vanille, fraise et framboise et la Marron avec, comme son nom l’indique, des brisures de marrons. »
La maison travaille aussi sur des bases plus fruitées.

La buche Mandarine de la Maison Lac ne se décline qu’a la période de Noël
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© Marc Laurin
Enfin, un peu plus originales, deux créations sont venues s’adjoindre à la gamme cette année : « Pour 2025, explique Julien Lac, nous avons imaginé la Tahaa Poto. On est plus vers le Pérou avec des fèves de cacao qui viennent du pays des Incas, berceau du chocolat. Et, aussi la Mantaro qui puise son inspiration dans le même pays pour le chocolat avec un croustillant noix de pécan et sablé breton. Mon père a fait un grand voyage au Pérou en avril dernier pour aller à la rencontre des planteurs et du terroir. Il en est revenu impressionné par les cacaos d’altitude qui poussent loin du tumulte de la ville et qui sont toujours énormément consommés là-bas. On travaille de 15 à 20 fèves de chocolats différents mais, rien que pour le Pérou, on en a cinq actuellement. »
Pour une bûche de 6 personnes, il vous en coûtera 47 euros.
Posé sur son assiette de présentation dorée, un coussin immaculé bordé d’un élégant passepoil ouvragé. Au-dessus, repose une clef.
Pour sa 1ʳᵉ création au sein du Negresco, le chef pâtissier Yann Le Douaron, s’est inspiré de la véritable clef de l’ascenseur qui menait aux anciens appartements de Madame Jeanne Augier, dans la célèbre coupole du légendaire hôtel de la Promenade des Anglais. Le lieu est aujourd’hui devenu une suite d’exception de 400 m² offrant depuis trois terrasses une vue à 180° sur la baie des Anges.
Le palace garde une part de mystère qui prolonge le voyage au travers de cette bûche vraiment pas comme les autres : « Mon intention, explique le Chef des douceurs, est de raconter à travers cette création pâtissière un moment unique, celui de l’inauguration d’un lieu qui est emblématique du Negresco ».
Un croustillant pistache agrémenté d’un trocadero pistache composé d’une marmelade de clémentines, de praliné coulant à la pistache, le tout complété d’une mousse à la fleur d’oranger. Une bûche qui se traduit par un coussin et une clef chargée d’histoire, il fallait y penser. Cela fait de cet entremets un des plus originaux. Il sera proposé, en édition limitée, jusqu’au 31 décembre, pour 6 à 8 personnes au prix de 80 euros.

Tout se savoure dans cette bûche exceptionnelle imaginée par le nouveau Chef pâtissier du mythique hôtel à la coupole rose
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© Le Negresco
Parce que Noël c’est aussi le temps du partage et d’un autre regard sur autrui, on ne pourrait pas terminer ce tour d’horizon sans parler de l’œuvre du Forum Jorge François, un espace solidaire. Philippe Bouchet en est le directeur : « bûches ? C’est génoise et crème au beurre légère, voire allégée », attaque-t-il. « On en propose trois sortes différentes, celle traditionnelle au praliné, celle façon Forêt noire et la poire chocolat. On peut déjà les commander et les retirer pour les plus gourmands qui veulent commencer à les manger, sinon on peut respecter la tradition et les commander pour le 24 décembre. » On les retire au 9 rue Cronstadt sous l’église Saint-Pierre d’Arène. Pour 4-6 personnes, il faut compter 18 euros et 24 euros pour les 6-8 personnes.
« C’est notre chef et nos apprenants qui les fabriquent. Ils sont sept actuellement en insertion. L’an passé, nous en avons vendu une centaine dans le mois de décembre, ce qui nous a permis de soutenir notre action sociale et solidaire car c’est avec ce genre d’action qu’on peut former nos apprenants et leur donner les compétences pour un retour à l’emploi réussi.

Les buches du Forum Jorge François sont à la fois un délice pour les gourmands et un geste pour ceux qui en ont le plus besoin.
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© Forum Jorge François
De quoi se régaler pour un prix raisonnable tout en faisant une bonne action !