REPORTAGE – Dans le Minnesota, où se sont installés la majorité des Somaliens réfugiés après la guerre civile dans les années 1990, un gigantesque système de fraudes aux prestations sociales fait scandale.

Après quatre jours de froid polaire, Minneapolis, capitale du Minnesota, se réveille doucement. Pétrifié par des températures descendues à -20°C, le quartier de Cedar-Riverside à l’est du centre-ville est recouvert d’une fine couche de glace. Au milieu des barres d’immeubles dressées sous un soleil à la lueur blafarde, les rues sont désertes et silencieuses. «Ce n’est pas le froid qui fait peur, c’est la police de l’immigration», explique Ibrahim, attablé au comptoir d’un restaurant somalien.

Surnommé la «petite Mogadiscio», du nom de la capitale de la Somalie, ce quartier est peuplé d’immigrés qui ont fui la guerre civile dans les années 1990, ainsi que de leurs enfants. Depuis deux semaines, Donald Trump, qui a entrepris un tour de vis dans sa politique migratoire, cible en particulier cette communauté, accusée d’avoir abrité un gigantesque système de fraude aux prestations sociales depuis la pandémie de Covid. Ses ressortissants, traités de «déchets», viennent du «pire pays du monde»

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 86% à découvrir.

Le Figaro

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous