Chargé depuis deux ans de la sécurité et de la tranquillité des logements sociaux à Montpellier et sur la métropole, le GSRI a été la cible d’un incendie criminel sur quatre de ses véhicules, dans son parking, au cours de la nuit de vendredi à samedi 20 décembre. L’enquête de police a été confiée à la division criminalité organisée de la police judiciaire de Montpellier.
« Une tentative d’intimidation manifeste à l’encontre d’un outil de sécurité qui agit quotidiennement pour restaurer l’ordre, la tranquillité et l’autorité républicaine dans les quartiers » : c’est en ces termes que le Groupement de sûreté résidentielle inter-bailleurs (GSRI) réagit, dans un communiqué publié ce dimanche 21 décembre, à l’incendie criminel perpétré dans la nuit de vendredi à samedi 20 décembre sur quatre de ses véhicules.
Au siège du GSRI
Les voitures, qui étaient stationnées sur le parking de la structure, à Montpellier, ont été entièrement détruites. Le sinistre a également occasionné des dégâts sur la couverture photovoltaïque du parking et sur le bâtiment du GSRI situé à proximité. La direction du groupement a déposé plainte samedi 20 décembre et l’enquête de police qui débute a été confiée par le parquet à la division criminalité organisée du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Montpellier.
Créé il y a deux ans, le GSRI est un groupement d’intérêt économique (GIE) qui associe sept bailleurs sociaux et la Métropole de Montpellier. Ce dispositif, promesse de campagne de Michaël Delafosse, vise à apporter un climat apaisé dans les quartiers confrontés aux incivilités, aux squats des parties communes et aux trafics. Ses 36 agents effectuent des patrouilles quotidiennes entre 16 h et 2 h du matin dans une trentaine de résidences HLM.
« Les actions du GSRI dérangent »
Le mois dernier, son directeur général, Steve Lefebvre, avait annoncé les évolutions programmées pour 2026 : un numéro d’appel destiné aux locataires en cas de besoin d’intervention, et une salle de commandement destinée à coordonner les rondes des équipages.
Dans son communiqué, la structure souligne que l’incendie dont elle a été victime « démontre s’il en était encore besoin, que les actions du GSRI dérangent ceux qui cherchent à imposer des logiques de zones de non-droit. Depuis les faits, le GSRI a reçu de très nombreux messages de soutien émanant des résidents, des bailleurs partenaires, des élus et des institutions. Ces marques de confiance et de solidarité témoignent de la légitimité de nos missions et de l’utilité reconnue de notre action sur le terrain ».
« Nous ne céderons ni à la pression, ni à la menace »
Le groupement de sûreté résidentielle inter-bailleurs insiste par ailleurs sur sa « détermination totale et intacte » à la suite de cet acte. « Nous ne céderons ni à la pression, ni à la menace. À destination des résidents, des bailleurs et des élus, nous affirmons avec force que les missions du GSRI se poursuivent sans interruption, les équipes sont pleinement mobilisées sur le terrain, aucune conséquence ne sera subie par les habitants ».
Et d’insister : « Cet acte criminel n’affecte ni notre organisation, ni notre engagement, ni notre efficacité opérationnelle. Bien au contraire, il renforce notre conviction que notre présence est nécessaire, légitime et indispensable. Le GSRI continuera d’agir avec rigueur, professionnalisme et fermeté, partout où il est missionné, pour ramener la sécurité, garantir la tranquillité résidentielle et soutenir les bailleurs et les collectivités dans l’exercice de leurs responsabilités ».