CHRONIQUE – La renaissance de l’UE passe par le départ d’Ursula von der Leyen et par la nomination de Mario Draghi à la tête de la Commission mais aussi du Conseil européen. Qui mieux que l’homme qui a sauvé l’euro puis redressé l’Italie peut aujourd’hui faire renaître l’Europe face aux empires ?
Le modèle qui a présidé à la reconstruction de l’Europe est caduc. Il reposait sur la foi dans le droit et le commence pour garantir la paix, sur la conviction que la taille du marché produisait de l’influence économique et du pouvoir géopolitique, sur le pari d’une souveraineté partagée dissociant le soft power confié à Bruxelles et le hard power laissé aux États. Ces principes sont obsolètes dans un monde dominé par les hommes forts et les prédateurs.
Aussi le doute va-t-il croissant sur la pérennité et les grandes orientations de l’Union européenne, sur ses priorités budgétaires, sur son avenir démographique et économique, sur sa sécurité – avec pour tests la guerre d’Ukraine et le soutien financier et militaire à Kiev. Mais dans le même temps, Donald Trump est en passe de réaliser ce que Vladimir Poutine, avec l’invasion de l’Ukraine, n’avait pas réussi à obtenir : le réveil des Européens, la fin du mirage de la sortie de l’histoire, le retour à la réalité, le dépassement de l’immobilisme
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