Les 21 et 22 février 2026, l’École d’Équitation espagnole de Vienne présentera à Montpellier, à l’Arena Sud de France, son spectacle équestre avec les célèbres chevaux lipizzans. Une venue rare en France, limitée à Montpellier et Paris. Berceau de ces étalons, le haras autrichien de Piber, en Styrie, joue un rôle central : c’est là que naissent, sont élevés et formés la majorité des chevaux avant leur carrière viennoise.
C’est un événement à Montpellier. Les 21 et 22 février 2026, l’École d’Équitation espagnole de Vienne présentera à l’Arena Sud de France son spectacle équestre mettant en scène les célèbres chevaux lipizzans. Une venue rare : en France, seules Montpellier et Paris figurent au programme de la prestigieuse institution autrichienne.
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Berceau des étalons lipizzans
Fondée au XVIᵉ siècle (première mention en septembre 1565), l’École viennoise incarne plusieurs siècles de tradition équestre. En 2015, elle a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, consacrant un savoir-faire unique au monde. Nous avons été invités à découvrir les écuries de Vienne, mais aussi le haras de Piber, berceau des étalons lipizzans qui se produisent sur la piste. Tous naissent et sont élevés en Styrie avant de rejoindre Vienne, puis d’y revenir pour leur retraite.
À 200 kilomètres au sud-ouest de Vienne, le domaine de Piber, vaste de 550 hectares, semble hors du temps. Créées en 1798, à l’époque du Saint Empire romain germanique – ce qui ne rajeunit personne –, les écuries avaient à l’origine une vocation militaire. Ce n’est qu’en 1920 que le site devient officiellement le haras de l’École d’Équitation espagnole. Aujourd’hui, sur les 400 chevaux gérés par la structure, répartis entre Piber, Vienne et Heldenberg, près de 300 résident sur le site styrien. Outre les installations principales – avec les écuries, les manèges, la petite chapelle, la salle d’exposition – le haras comprend quatre propriétés extérieures et des pâturages alpins.
Les meilleurs soins
Ce qui frappe à Piber, c’est le soin porté aux animaux et la relation étroite entre les équipes – du directeur Erwin Movia aux palefreniers – et ces chevaux d’une rare élégance. Les lipizzans, à quelques rares exceptions, abordent une robe exclusivement grise (presque blanche), lâchant avec l’âge leur robe bai ou noir. Les écuries, impeccables, témoignent d’une attention de chaque instant : une quarantaine de personnes veillent quotidiennement sur les chevaux, épaulées par huit cavaliers chargés de préparer les futurs artistes.
De futurs stars
La mission du haras est double : assurer la reproduction et former les étalons. À partir de 3 ans, les jeunes étalons (ils sont actuellement une cinquantaine) entament leur éducation pour filer ensuite à Vienne où ils intégreront le spectacle à l’âge de 7 ou 10 ans. Parmi les 118 juments, environ un tiers donne naissance chaque année à des poulains, perpétuant une tradition séculaire.
Spéctacle de l’École d’Équitation espagnole de Vienne. 21 et 22 février 2026. Arena Sud de France, route de la foire, Pérols. Tarif : à partir de 62 €. Billetterie
Le Lipizzan, c’est quoi ?
Le Lipizzan est l’une des races de chevaux les plus anciennes d’Europe. Il est étroitement associé à la monarchie des Habsbourg et à l’École d’Équitation espagnole de Vienne, incarnant l’excellence du dressage classique de haute école. Les Habsbourg ont cherché à créer un cheval élégant, puissant et docile, capable de répondre aux exigences du dressage académique et de la cour. Ils ont misé sur un cheval originaire de la région de Lipica (actuelle Slovénie), résultant de croisements entre différents chevaux. Le passage du pelage sombre (bai/noir) au blanc est visible dès le plus jeune âge par l’apparition de premiers poils clairs.