Posted On 21 décembre 2025
« En attendant un projet d’ampleur, pour l’instant mis sur pause, un appel à candidatures a été lancé pour occuper une partie des locaux du quartier Chavant » décrypte Albane Pommereau (DL du 21/12/25). En réalité le « projet d’ampleur » annoncé en grandes pompes par la municipalité est bloqué : il ne se passe rien sur la Tour Chavant de la Poste.
Le projet prévoyait un bâtiment destiné à accueillir des bureaux et la transformation de la tour pour la création de logements, privés et sociaux, avec rooftop au sommet et salle d’escalade au sous-sol. Il devait être livré en …. 2024.

Le projet en panne depuis 5 ans !
LES ÉLUS ROUGE/VERTS IMPOSENT DES CONTRAINTES QUI TUENT LES PROJETS
En plein centre ville, dans un bâtiment de cette ampleur et de cette importance, voir le projet bloqué est un vrai crève-coeur. Il est vrai que les adjoints (compétents !) successifs à l’urbanisme s’en sont chargés, Pierre-André Juven et Margot Belair (Verts/LFI). Dans le cadre d’une bureaucratie pesante, ils ont certainement imposé des contraintes qui interdisent la réalisation de tout projet viable.
ALORS QUE GRENOBLE PERD DES HABITANTS
Face à la cité Hoche dont on connait le succès, les élus ont encore voulu accentuer la « mixité sociale » et non pas tirer le centre ville vers le haut. La perte d’habitants de la ville – la seule grande ville de France dans ce cas – ne les pousse aucunement à modifier leurs dogmes.
La Poste Immobilier n’est probablement pas en mesure de rentabiliser un projet avec de telles obligations. Pour la municipalité le temps perdu n’est pas de l’argent. Ce n’est pas le sien. Avec Laurence Ruffin, qui discours sur les généralités perchées, les mêmes blocages seraient perpétrés.
ON ATTEND LES ÉLECTIONS MUNICIPALES
« Il est encore trop tôt pour en parler mais l’objectif est bien de réhabiliter le bâtiment. On pourra être plus précis sur le projet dans l’année 2026 » explique La Poste. D’ailleurs Baptiste Garmy, chef de projet pour Ma Friche urbaine confirme que « tout est en pause. D’autant qu’il va y avoir des élections municipales dans quelques mois. Et s’il y a un futur projet, il faudra qu’il soit repensé aussi en lien avec les partenaires et collectivités » (DL du 21/12/25).

Margot Belair (à droite) actuelle adjointe à l’urbanisme et à la bétonisation de la ville avec Laurence Ruffin et Isabelle Peters (PCF) qui veulent continuer aussi à paupériser Grenoble (photo Place Gre’Net)
A. CARIGNON VEUT UTILISER LA TOUR CHAVANT POUR TIRER LE CENTRE-VILLE
Ça tombe bien puisqu’Alain Carignon au nom de « Réconcilier Grenoble » veut utiliser cette potentialité pour « tirer à nouveau notre centre ville vers l’excellence » et demandera que le projet soit vite réalisé en ce sens. Avec un rooftop au sommet, la tour Chavant peut être un symbole d’un nouveau départ de la ville. Comme à Berriat ou très près, place de Metz, le vote de mars déterminera l’avenir du projet.
DES OCCUPANTS TEMPORAIRES
En attendant la Poste prévoit de réactiver le lieu. « C’est un bâtiment qui coûte cher à La Poste, il doit en plus être surveillé constamment, notamment pour les risques d’incendies », précise encore Baptiste Garmy au DL. Il y aura donc des occupants temporaires en attendant qu’une nouvelle municipalité libère les initiatives au lieu de les brider.
LA MUNICIPALITÉ A CRÉÉ UNE FRICHE URBAINE TEMPORAIRE
Ce dossier emblématique, au milieu de tant d’autres, est symbolique de la vie à Grenoble sous Piolle II. Alors que notre coeur de Métropole souffre, que notre ville se vide, la majorité municipale réussit à faire d’une fantastique opportunité une friche urbaine temporaire !

Une autre friche urbaine plus modeste qui « embellit » la rue de Belgrade depuis 10 ans : garage vide, dégradé, tagué qui appartient à la collectivité : la qualité de l’espace public et les recettes éventuelles n’intéressent aucunement Margot Belair et Laurence Ruffin
L. RUFFIN POURSUIVRAIT DANS LES RECETTES PERDUES
Les raisons de l’asphyxie financière de la ville et de la Métropole sont nombreuses. Mais le refus de toute dynamique commerciale et immobilière y participe lourdement. Combien recettes perdues du fait de locaux municipaux vides, abandonnés, y compris en plein centre ville ?
La trajectoire financière de Laurence Ruffin qui épouse celle de la majorité sortante en prolongeant cet immobilisme coupable est également connue. Une nouvelle augmentation d’impôts attend les grenoblois.
GRENOBLE POURRAIT CHANGER VITE D’IMAGE ET DE VISAGE
La Tour Chavant est un bel exemple symbolique du tournant que pourrait prendre Grenoble avec le changement de municipalité: en utilisant les capacités disponibles de la ville, privée et publique, en accompagnant les énergies existantes plutôt que de les freiner, la ville pourrait vite changer d’image et de visage.
Il n’y a rien de plus urgent pour enrayer la tendance baissière sur tous les plans. Celle qui appauvrit tout le monde, ferme toutes les perspectives aux plus défavorisés.
L. RUFFIN CACHE QU’ELLE CONTINUERAIT EXACTEMENT AVEC LA MÊME METHODE
Dossier par dossier, rue par rue, Alain Carignon et son équipe apportent des réponses, des pistes, des actions. Pendant que Laurence Ruffin se réfugie dans la théorie politique pour cacher qu’elle continuerait exactement avec la même méthode brutale et fermée.
Tandis que tous les autres candidats, quelle que soit la bonne volonté de certains, démontrent qu’ils ne sont pas prêts à embrasser et affronter tous les énormes défis de la ville. À la veille de la trêve de Noël, la prise de conscience est de plus en plus large qu’il faut faire confiance à « Réconcilier Grenoble » avec l’équipe et le chef d’équipe les plus préparés répondre vite et bien à ces défis.