C’est encore un terrible sentiment de frustration qui accompagne la soirée de ce samedi 20 décembre du GFCA, à l’issue d’un débat où il aura encore répondu présent dans le combat avec un Bala auteur de 36 points, haussé son niveau de jeu pour tenir tête au finaliste de l’an passé, mais sans toutefois parvenir à conclure dans un jeu décisif qu’il avait pourtant pris par le bon bout.
Malgré trois balles de matches sauvées, il lui aura encore manqué ce brin de lucidité au final avec notamment trop de fautes au service, pour éviter un nouveau revers pénalisant sur le plan comptable, surtout après la sanction de trois points infligée mercredi.
Débauche d’énergie ajaccienne
Le premier set se résuma la plupart du temps à un rapport de force au service et à ce petit jeu si, pendant longtemps, Poitiers sembla en mesure de le remporter (5-9…13-16…18-21), le GFCA trouva cependant les ressources mentales pour dans ce secteur de jeu lui tenir la dragée haute. En difficulté sur sa réception, le collectif poitevin s’avéra dès lors incapable de conserver son avance suite à deux points de Salles (21-21) puis, en dépit d’un bon Pujol auteur de six points, de semer le doute dans l’esprit de son adversaire. Malgré deux balles de set sauvées à (24-23 et 25-24), la troisième signée Patak, récompensa logiquement la débauche d’énergie ajaccienne.
C’est avec les mêmes intentions, la même détermination et intensité dans chaque camp que la seconde manche commença, laissant une nouvelle fois imaginer une issue incertaine lors du money time. Se rendant à nouveau coup pour coup (6-6…10-10…20-20), ce fut en définitive le même scénario que le set précédent auquel on assista, sauf qu’à (22-22), Poitiers eut cette fois les nerfs plus solides pour conclure avec des attaques signées de Pujol et Picard, auteur de 7 points dans cette manche.
Le GFCA semblait avoir raté le coche et toute la question était de savoir s’il allait pouvoir conserver la même intensité, lors d’un troisième set que Poitiers démarra avec l’intention d’enfoncer le clou (11-17). Il eut de mérite de s’accrocher et surtout de ne jamais renoncer, porté par son pointu Bala en pointe (17-22…19-23) et Salles au block (21-23), de sorte que son adversaire sentit à nouveau le vent du boulet, lorsque Bouallègue ramena son équipe à une longueur (22-23). Hollands sur sa rentrée puis, Picard – après une première balle de set sauvée par Bala – de nouveau à la conclusion, permirent au SPVB de passer par un trou de souris.
Un jeu décisif à faire tourner dans le bon sens
Les Poitevins semblaient tenir le bon bout, mais la constance des hommes de Lewis n’étant pas leur point fort cette saison, les premiers échanges confirmaient que ce débat était encore loin d’avoir livré son verdict. Retrouvant de la confiance et tirant aussi profit d’un relâchement de son adversaire, Ajaccio avec de la présence au block ne laissa pas passer l’aubaine de creuser l’écart (17-10). Poitiers malgré la rentrée de Gjorgiev à la passe, ne fut plus en mesure de recoller.
Il restait au Gaz un jeu décisif à faire tourner dans le bon sens. Menant (5-2…8-7…10-9), il laissa un moment croire que l’exploit était possible, avant d’afficher une fébrilité sur les mises en jeu, dans laquelle Poitiers s’engouffra pour rafler la mise.
Fred Ferrandez : On laisse encore filer des points et c’est regrettable
Le coach du GFCA a réagi après cette défaite : » On laisse encore filer des points et c’est regrettable. On manque de confiance et cela se ressent dans les money time. Ce soir, je crois qu’on donne 8 points dans le tie-break notamment au service et dans ces conditions, il était impossible de gagner. Le contenu est intéressant mais mentalement, on commence maintenant à être impacté. «
La fiche technique
Ajaccio – Poitiers 2-3
Evolution du score : 27-25 (28′) ; 22-25 (28′) ; 23-25 (26′) ; 25-18 (24′) ; 15-17 (22′). Arbitres : M. Guillet et Mme Hayaux du Tillie
Au Palatinu, 800 spectateurs environ
Ajaccio
6 aces, 11 contres, 71 attaques, 45 fautes directes dont 23 au service.
Le six de départ : Garcia (2), Salles (12), Lacassie (12), Bala (36), Talon (9), Patak (10). Libero : Grosnon. Entrés en jeu : Socié (4), Bouallègue (1), Soares Neto. Entraîneur : Frédéric Fernandez
Poitiers
4 aces, 8 contres, 53 attaques gagnantes, 25 fautes directes dont 20 au service.
Le six de départ : Gill (2), Magnin (5), Pujol (15), Nikolic (12), Eshenko (9), Picard (19). Libero : Massimino. Entrés en jeu : Gjorgie, Kobrine (1), Hollands (1). Entraîneur : Daniel Lewis