Les pourparlers autour d’un plan de paix entre l’Ukraine et la Russie sont-ils en train de s’enliser ? Si des «progrès significatifs» ont été évoqués par les Européens, l’intransigeance russe demeure. De son côté, Kiev tente donc toujours d’affaiblir des points stratégiques, comme l’attaque par drone naval dans le port russe de Novorossiïsk en mer Noire. Pour «la première fois de l’Histoire», un drone sous-marin Sub Sea Baby a atteint un sous-marin russe, causant des dégâts irréparables. En visant ce genre de cibles, comme le Buk-M3, des MiG-29 ou des bombardiers Su-24, l’Ukraine continue de résister.

Et cela pourrait encore durer. Comme l’a appris Le Parisien, l’Allemagne répond une nouvelle fois à l’appel ukrainien. Dans le cadre de son plan de soutien, Berlin va fournir plusieurs missiles AIM-9 Sidewinder. Interrogé par nos confrères, l’historien Leroy Doig, travaillant au Centre de développement de l’aviation navale, décrit ce missile comme «le plus performant de tous les temps». Ces missiles air-air à courte portée sont guidés par infrarouge. Ils peuvent être embarqués dans de nombreux appareils, dont des hélicoptères.

Des missiles air-air adaptés en sol-air

Longs de trois mètres, ces missiles peuvent avoir une portée jusqu’à 20 kilomètres avec une vitesse Mach 3. D’une valeur de 100 000 dollars pour les plus anciens, un peu plus de 260 000 pour les nouveaux, ils ont été développés dans les années 1950 et ont été en service dans l’armée allemande pendant de nombreuses années. Mis hors service outre-Rhin, ils vont donc retrouver une nouvelle vie en Ukraine.

«L’année prochaine, nous fournirons un grand nombre de missiles Sidewinder provenant de nos propres stocks afin de renforcer la défense aérienne de l’Ukraine», a confirmé le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, sans en préciser le nombre. Kiev a déjà reçu par le passé des Sidewinder, en particulier des Etats-Unis, mais ils ont rapidement été adaptés en version sol-air, indique Le Parisien, alors qu’ils devaient être installés sur des F-16 ou Eurofighter Typhoon.

En 2023, le Canada avait également donné des AIM-9 Sidewinder à l’Ukraine afin de «l’aider à sécuriser son espace aérien face aux attaques russes», expliquait le ministre canadien de la Défense. En marge de cette annonce, Boris Pistorius a tenu à rappeler qu’il avait déjà œuvré cette année à la défense aérienne de Kiev. Il a évoqué notamment «la livraison de deux systèmes Patriot promis en août (…) et la livraison du neuvième système Iris-T».