Par

Thomas Martin

Publié le

21 déc. 2025 à 17h58

Une arnaque qui dure et dans lesquels certains touristes naïfs tombent toujours. A Paris, les joueurs de bonneteau sont toujours présents autour de la tour Eiffel. Une escroquerie bien rodée qu’il vaut mieux ne pas remettre en cause. Un touriste en a fait l’expérience. Il a été frappé au visage par un des joueurs après s’être rendu compte de la supercherie, rapporte la préfecture de police ce dimanche 21 décembre. Les policiers ont appréhendé l’individu auteur des coups. 

Un clan démantelé récemment

Le dernier clan contrôlant l’arnaque au bonneteau au Trocadéro a pourtant été démantelé récemment par la police parisienne. Affiliée à l’organisation criminelle roumaine des « Scorpions », la famille B., dirigée par le chef présumé surnommé « Cartoke », avait instauré un monopole sur cette activité très lucrative visant les touristes.

Lors d’une opération menée à l’aube, mi-décembre, 13 personnes ont été interpellées, dont neuf déférées pour escroquerie en bande organisée ; plus de 12 000 euros ont été saisis et plusieurs suspects ont été placés en centre de rétention administrative.

Comment fonctionne l’arnaque du bonneteau

Le bonneteau n’est pas un jeu récent. Il serait pratiqué au moins depuis le 14ème siècle en France. Il y est pourtant interdit puisqu’il s’agit d’un jeu de hasard sur la voie publique dont l’enjeu est l’argent mais aussi car il s’agit purement et simplement d’une escroquerie. 

Tout repose sur une organisation parfaitement huilée qui nécessite la participation de plusieurs escrocs : le maître du jeu, ou bonneteur, assisté de ses complices, les barons. Alors que le premier mène la danse pour tromper les badauds naïfs, les autres sont chargés de rabattre les clients, de faire le guet, voire de jouer les gros bras pour calmer les perdants revanchards ou récupérer les gains de joueurs ayant eu vent de l’astuce.

Quant au matériel nécessaire, il est assez simple :  trois cartes (deux rois noirs et la dame de cœur) ou trois gobelets avec une balle ou un dé ainsi qu’une tablette ou un gros carton pouvant servir de table.

 Le maître du jeu manipule les cartes, la balle ou le dé selon la version. 

Si le client parvient à retrouver la carte rouge, la balle ou le dé, il reçoit le double de sa mise ; dans le cas contraire, il l’abandonne. Afin de mettre le « pigeon » en confiance, le maître du jeu procède à plusieurs tours durant lesquels il semble aisée de gagner.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

Le maître du jeu peut ainsi commencer par offrir quelques gains faciles à la victime afin de la mettre en confiance et l’amener à parier plus gros. Puis ensuite, vient le temps de la manipulation. Lorsque le badaud mise son argent,  la carte de la dame rouge qui était facilement identifiable ne l’est plus. Idem pour la balle ou le dé. 

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.