Regrouper l’ensemble des formations de santé du département au même endroit. C’est l’ambition de l’Université Côte d’Azur, qui lance le projet de construction d’un pôle universitaire Santé à Nice, à Saint-Jean d’Angely. Le premier coup de pioche devrait être donné fin 2026.
Actuellement, seule la formation en odontologie est présente à Saint-Jean d’Angely. La médecine, la pharmacie, l’orthophonie et les formations d’infirmiers sont situées à Pasteur, la maïeutique (sages-femmes) au mont Boron et la kinésithérapie à Riquier. L’objectif est de pouvoir tout regrouper en un seul et même lieu. Seules les infirmières resteront à Pasteur.
Favoriser « l’intersectorialité »
Pour l’Université Côte d’Azur, le développement de ce campus est stratégique. Son président, Jeanick Brisswalter, espère ainsi « faire en sorte qu’il y ait plus de porosité entre l’ensemble des formations » et favoriser « l’intersectorialité ». C’est aussi répondre à une demande croissante d’étudiants qui souhaitent se former en santé, alors que plusieurs locaux sont aujourd’hui « inadaptés aux effectifs », souligne Laurent Hottiaux, le préfet des Alpes-Maritimes. « Je suis content que ça participe à la requalification du quartier est de Nice. C’est extrêmement important que ce côté de la ville ne soit pas oublié », s’est réjoui le maire de Nice, Christian Estrosi.
Un projet à 48 millions d’euros
À l’origine chiffré à près de 75 millions d’euros, selon Christian Estrosi, le projet est aujourd’hui évalué à 48 millions d’euros, cofinancé par l’État (qui donne plus de 14,5 millions d’euros), le Département (4 millions d’euros), la Région et la Métropole (8,9 millions d’euros). Pour l’heure, il manque encore 10 millions d’euros pour que le compte y soit, alors le président de l’Université a invité les partenaires à s’engager grâce à une levée de fonds.
L’objectif final est de créer 10 000 m2 d’espaces dédiés à la formation, à la place de deux parcelles servant actuellement de parking, entre le campus Saint-Jean d’Angely et le jardin du même nom.
Le concours d’architecte a été lancé, avec 46 candidatures reçues. Le cabinet chargé du projet – et son projet – sera désigné en février 2026 pour qu’il puisse travailler sur le sujet et entamer les travaux à la fin de l’année 2026, ou début 2027. D’après les premières estimations, la livraison de l’ouvrage est prévue au second semestre 2029.