Par

Alexis Gotthold

Publié le

21 déc. 2025 à 15h26

Revenue d’une année entière sans jouer, la pivot du BC Hague (Manche) Camille Godmuse a remporté notre Trophée du meilleur espoir pour l’année 2025, au terme d’une finale qui a rassemblé plus de 2 500 suffrages face à Pauline Bramoullé (cyclo-cross).

À 19 ans, elle est devenue un membre incontournable de l’équipe d’Alex Zazzi en Nationale 3, garnissant régulièrement ses lignes de statistiques.

Comment réagissez-vous à votre victoire pour le Trophée du meilleur espoir de La Presse de la Manche 2025 ?

Je suis contente, pour moi et pour le BC Hague ! Il y a des gens que je ne connais pas qui ont voté pour moi, ce qui veut dire qu’ils ont estimé que j’avais fait une bonne année sportive. En plus, je suis dans un sport collectif, quand beaucoup d’autres avaient des titres qui parlent peut-être plus.

« Ce sont les filles de l’équipe qui m’ont appris ma nomination »

Comment avez-vous vécu votre nomination ?

Au début, j’ai été surprise, ce sont les filles de l’équipe qui me l’ont appris en me montrant le journal. Je ne m’y attendais pas du tout, parce qu’en plus j’ai été blessée une partie de l’année. Je m’étais fait les ligaments croisés du genou droit en mars 2024, au cours d’un match, et je n’ai repris qu’en mars.

Quelle stratégie avez-vous mise en place pour aller au bout ?

Au départ, je ne voulais pas perdre au premier tour, et au fur et à mesure, j’ai eu envie de gagner ! Chaque tour se passait bien et, pour la finale, j’avais vraiment envie de l’emporter. Ça a marché ! J’ai mobilisé mes contacts, mes amis. Dans ma famille, ils ont aussi demandé aux gens qu’ils connaissaient, et les filles de l’équipe ont aussi demandé à leurs collègues de voter.

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Qu’est-ce que peut changer ce trophée pour vous ?

Ce titre peut m’apporter de la confiance, me faire dire en match que je suis à ma place, même si je sais que mes coéquipières ont confiance en moi.

« J’ai commencé le basket à 4 ans à Urville et je n’ai jamais quitté le club ! »

C’est aussi la victoire d’une sportive 100 % Nord-Cotentin !

Je suis née à Cherbourg et j’ai commencé le basket à Urville quand j’avais 4 ans, et je n’ai plus jamais quitté le club depuis. J’ai tout appris ici. En jeunes, on avait une bonne équipe donc il y a toujours eu un bon niveau pour progresser, ce qui m’a aidé.

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Pourquoi avoir choisi le basket ?

Je suis issue d’une famille de basketteurs. Mes tatas Alice et Anne-Claire Née jouent au basket, et j’ai voulu faire comme elles. Mon tonton joue aussi, mon frère évolue à l’UST…

À quel moment avez-vous tapé à la porte de l’équipe première ?

C’était à mes 15 ans. En première année de U18, on nous a fait faire un surclassement pour pouvoir faire la préparation avec les seniors et potentiellement effectuer quelques matches avec la deuxième équipe, mais avec les blessures je me suis retrouvée à faire mon premier match de N3 à mes 15 ans, à Paris.

Et depuis ?

Cela a été progressif. Au début, je ne jouais pas beaucoup, trois-quatre minutes par-ci, par-là, pour dépanner et permettre aux intérieures de souffler, mais l’année d’après, j’avais déjà eu plus de temps de jeu, jusqu’à maintenant où vu qu’il n’y a plus Morgane Rouzic, je joue beaucoup plus, je fais vraiment partie de l’équipe première. Je n’ai plus les U18 depuis mon retour de blessure.

« Je sais que je ne veux pas faire du basket mon métier »

Des joueuses vous ont-elles particulièrement aidé dans votre développement ?

Oui, je pense à Morgane, notamment à partir du moment où j’ai intégré le groupe seniors. C’est une intérieure avec beaucoup plus d’expérience que moi, elle m’apprenait des trucs. Mes tatas m’ont toujours poussée à jouer, donné des petits conseils parce qu’elles aussi jouent au même poste que moi.

Comment jugez-vous votre saison jusque-là ?

Ce que je fais, c’est bien, je marque pas mal, j’aide l’équipe même si c’est compliqué puisqu’on pourrait avoir de meilleurs résultats. On reste en milieu de tableau, donc ça va.

Classement

1. Camille Godmuse (basket)

2. Pauline Bramoullé (cyclo-cross)

3. Juliette Hannot (athlétisme)

4. Romane Morel (tennis)

5. Olivia Jeanne (course à pied)

6. Guillaume Adam (cyclisme)

7. Léo Grisel (VTT)

8. Isaac Saillard (handball)

9. Tom Brunet (moto)

10. Jean-Loup Francis (funboard)

11. Jeanne Chuquet (athlétisme)

12. Svanilde Dromain (gymnastique)

13. Marin Lanée (canoë-kayak)

14. Méline Leblond (tir)

15. Lucien Herland (skateboard)

16. Mohamed Hafid (football)

Comment voyez-vous votre avenir dans le basket ?

Je sais que je ne veux pas en faire mon métier. Je suis étudiante à la faculté de Caen (Calvados), en mathématiques, et j’aimerais devenir professeure. Niveau basket, je suis bien à Urville en N3, et si un jour on monte en N2, je me verrais bien rester avec les filles. Si une équipe de N2 me propose un challenge, pourquoi pas dire oui.

Que peut-on vous souhaiter pour 2026 ?

Continuer de progresser, de prendre encore plus confiance en moi dans ce que je fais, supporter l’équipe et participer aux matches le dimanche ! Et ce serait bien de monter un peu dans le classement…

Le Trophée des espoirs 2025 a cumulé un total de 13 942 votes sur les 15 confrontations, soit une moyenne de près de 930 votes par match. C’est la finale qui a rassemblé le plus de suffrages, avec 2 530 votes, un record.

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