Il y a presque huit ans, dans le secteur de la station de métro Créteil-l’Échat, des adolescents sont réunis comme souvent sous un passage, près d’un bar tabac PMU. Ils ont entre les mains de toutes petites capsules couleur acier. Jean-Michel Landon a un souvenir très précis de ce qu’il perçoit aujourd’hui comme les prémices de l’usage détourné du protoxyde d’azote, ou « proto », dans un quartier qu’il connaît si bien. « Et je les vois prendre, en pleine journée, du protoxyde d’azote devant des gamins plus jeunes. Moi, je savais ce que c’était. Et je leur demande s’ils savent ce que c’est. L’un d’eux me répond Oui, c’est un ballon pour faire rire. »
La scène se répète, dans ces rues où il avait décidé d’entamer un travail photographique pour documenter l’évolution du quartier. Comme il l’avait fait aux Petit Pré-Sablières, dont il est issu, avant sa démolition.