Pour Jean Chen, Jeanne d’Arc est un fil conducteur. Celui qui relit une Nation, une époque et une géographie par son épopée. Elle est aussi devenue pour lui, arrivé il y a 30 ans à Bourges depuis Taïwan, l’incarnation de son rôle artistique dans la société. Pour son projet le plus ambitieux (aux éditions La Bouinotte), il a en effet décidé de marcher littéralement dans ses pas. S’il a d’abord imaginé la suivre de Domrémy, sa ville de naissance, jusqu’à Rouen, la crise sanitaire et une évidence géographique l’ont convaincu, dans un premier temps, de focaliser son effort sur la course ligérienne de Jeanne d’Arc, comme un élément fondateur de notre civilisation. Son but : représenter de la façon la plus fidèle les villes et villages tels qu’elle a pu les voir, elle.

À l’image de ses œuvres, Jean Chen a accompagné son travail d’une extrême minutie. « Avant de partir en voyage, je commence par récolter des cartes, des plans, des publications scientifiques, des rapports d’historiens, publiés dans des revues historiques et d’architecture » détaille-t-il. Dans un deuxième temps, il réalise lui-même un plan détaillé de chaque ville et village. Notamment à partir de cadastres datant de la première moitié du 19e siècle. « Pour des questions d’imposition, toutes les villes et les villages étaient obligés d’en réaliser » à cette époque-là. Bien évidemment, des éléments ont disparu – des tours, des enceintes, des bâtiments, des rues… – après la Révolution française et les grands chambardements architecturaux au cours du IIIe Empire. Il se penche enfin sur la topographie précise des lieux avant de se rendre sur place….

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