Le candidat à l’hôtel de ville niçois a tenu à s’engager sur davantage de transparence, pointant du doigt au passage les «dérives» de son rival Christian Estrosi.

Le rendez-vous est désormais presque rituel, à tout le moins hebdomadaire. Ce lundi matin, à l’hôtel Aston La Scala, Éric Ciotti présentait à la presse un nouveau colistier : Patrick-Marc Le Donne, ancien bâtonnier du barreau de Nice (Alpes-Maritimes), pressenti comme «futur adjoint à l’éthique et à la transparence» en cas de victoire du candidat UDR en mars prochain. L’occasion, surtout, pour le prétendant à l’hôtel de ville de Nice d’afficher un «engagement personnel en tant que futur maire», en opposition frontale à la mandature de son éternel rival, Christian Estrosi.

Le candidat de l’union des droites a ainsi assuré qu’il n’y aurait «aucun recours à la protection fonctionnelle pour les procédures en diffamation visant des opposants politiques», «aucuns frais de représentation» ni «aucune activité de conseil en plus de la fonction de maire». Une prise de position qui résonne avec les polémiques actuelles de la vie politique niçoise, alors que les frais d’avocat du président-maire de Nice sont effectivement pris en charge par la métropole, dans le cadre d’une plainte en diffamation contre… Éric Ciotti.


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«Je ne financerai pas de grand prix de Formule 1»

«Chacun assumera s’il veut faire du contentieux sur ses deniers personnels, mais ce n’est pas au contribuable d’arbitrer des conflits», estime ce dernier, qui qualifie «d’abus» et de «dévoiement» du dispositif prévu par la loi cette mesure votée par le conseil métropolitain.

Quant à la fin des frais de représentation, cette proposition d’Éric Ciotti renvoie directement au classement de Mediapart, qui classe Christian Estrosi comme l’élu le plus dépensier de France en 2024. La Métropole dénonce pour sa part «plusieurs informations inexactes» et certifie avoir remboursé, «comme chaque année», les deux tiers des sommes engagées. «Les élus perçoivent des indemnités et ça suffit. Il n’y a aucune raison qu’il y ait des frais de représentation qui, en plus, sont d’une opacité totale», a balayé Ciotti, avant de cibler les activités de conseil de son rival. «Je ne serai que maire afin d’éviter tout soupçon de conflit d’intérêts. Je ne financerai pas de Grand prix de Formule 1  au Castelet, ni des œuvres d’art improbables d’amis», persifle-t-il.

Perquisitions aux domiciles de Christian Estrosi et à la mairie de Nice en lien avec les «cadeaux» de Richard Orlinski

Le député des Alpes-Maritimes a enfin rappelé que sa liste n’aurait «pas d’étiquette politique » et proposé de confier la présidence d’une future commission des finances et des marchés publics à l’opposition «de gauche, pas celle estrosiste».