“Avant d’être ministre, je suis cardiologue. Dans beaucoup d’interventions chirurgicales, sans les produits sanguins, on ne peut rien faire”, a rappelé Yannick Neuder, accueilli à la Maison du don Zola par Frédéric Pacoud, président de l’Etablissement français du sang (EFS), et Stéphane Noël, directeur de l’EFS Île-de-France.
Échangeant avec le personnel et les donneurs, le ministre chargé de la Santé et de l’accès aux soins a suivi le parcours dédié, de l’accueil jusqu’à la collation, en passant par l’entretien préalable et le don lui-même. Il est possible d’y donner du sang, des plaquettes et du plasma.
Un donneur régulier, qui venait auparavant à l’hôpital Georges-Pompidou, a notamment expliqué au ministre qu’il trouvait ce lieu très pratique. Il a par ailleurs incité les Français à donner, malgré la peur de certains d’entre eux pour les piqûres.
Un million de patients bénéficiaires du don du sang
“Un grand merci pour votre don bi-mensuel, beaucoup de malades ont besoin de vous”, a salué le ministre. Comme il l’a rappelé, près d’un million de patients bénéficient du don du sang, en cas d’accident de la route, d’urgences, d’hémorragies, etc. “Mais on l’oublie, ce sont souvent des techniques qui nous permettent d’opérer des patients dans de bonnes conditions, et c’est aussi beaucoup le traitement d’hémopathies, de cancers et autres qui ont besoin des produits du sang”, a poursuivi le ministre.
Yannick Neuder s’est dit très attaché aux valeurs françaises du don, qui est anonyme et gratuit. “Il est important d’être aux côtés de l’EFS, de voir que l’on s’adapte aussi aux nouveaux modes de vie, au plus près de la population, pour insuffler dans l’esprit collectif que donner son sang, c’est aussi faire acte de bienveillance, d’empathie”, a-t-il ajouté.
Une question de souveraineté pour Yannick Neuder
L’actualité nous “ramenant en permanence à des questions de souveraineté”, Yannick Neuder a par ailleurs estimé qu’être souverain en termes de sang, de globules rouges et de plaquettes était essentiel. “Répondre au besoin des malades et fabriquer nous-mêmes nos propres dérivés du plasma sans dépendance étrangère a du sens”, a-t-il insisté.
©AP – Yannick Neuder a félicité les équipes de la Maison du don, située 56 avenue Emile Zola, à Paris.
Le ministre a également félicité toutes les équipes mobilisées, sur place et partout en France, pour leur engagement à aller au plus près des concitoyens et à les “embarquer” dans ce don de soi.
Continuer à donner durant les ponts de mai
De leur côté, les responsables de l’EFS ont insisté sur la nécessité de continuer à donner durant les ponts du mois de mai, les maladies ne prenant pas, quant à elles, de pause. “Nos maisons du don et nos collectes mobiles sont ouvertes aux Français pour effectuer ce geste incomparable de générosité, de citoyenneté et d’altruisme, que nous souhaitons rendre le plus agréable possible”, ont-ils indiqué.
Si le niveau de stock est actuellement suffisant, les premiers besoins dans les semaines à venir concerneront les plaquettes, les globules rouges et le O négatif (les donneurs universels).
La plus grande Maison du don d’Île-de-France
Moderne et lumineuse, la plus grande Maison du don d’Île-de-France, a ouvert en juillet dernier, visant notamment à offrir un confort “optimal” au personnel. Elle est la deuxième de l’EFS à arborer le concept store issu d’Innovadon, après une première ouverture à Lyon. Ce programme a pour ambition de rendre l’expérience de don plus agréable et plus accueillante.
Ces nouveaux sites sont notamment marqués par la présence d’un mur des “changeurs d’histoires”, affichant des podcasts de témoignages, des photos et des verbatims de donneurs, de patients, de collaborateurs et de partenaires.
La maison se veut aussi plus accessible, accueillant les Français sur de grandes amplitudes horaires. Pour l’heure, une cinquantaine de personnes s’y rend chaque jour. L’ambition de l’EFS est d’atteindre les 75 donneurs quotidiens, et ce, le plus rapidement possible.