En soi, le SLUC Nancy – Pau-Orthez du 6 novembre 2004 était un match comme les autres. Une rencontre de championnat remportée par le SLUC, 85 à 74. C’est une action de jeu qui, en quelques secondes, a fait basculer ce match de Pro A dans la catégorie des moments mémorables, dont on parle encore au coin du parquet. Pour les amoureux du SLUC, en tout cas.
Ce soir-là, au beau milieu du corps à corps entre les coéquipiers de l’actuel sélectionneur de l’équipe de France Frédéric Fauthoux et la formation nancéienne dirigée par Jean-Luc Monschau, un OVNI est passé dans le ciel de Gentilly. Sous les yeux des fans du SLUC et des téléspectateurs de feu TPS Star. Ce soir-là, on a vu voler Maxime Zianveni !
Le nombril sur le nez
Ce n’était évidemment pas la première fois que celui que l’on surnommait déjà « Air Max » (alors âgé de 25 ans) prenait de l’altitude pour écraser le ballon dans le cercle orange. Ces envolées – tout sauf lyriques, pour le coup – sont même rapidement devenues la marque de fabrique de cet athlète hors-norme, qui avait d’abord tapé du pied avant de jouer avec les mains (il a commencé par le football, à Richardménil et Jarville). D’ailleurs, si on fait appel à la mémoire de l’intéressé, le dunk en question n’est pas celui qu’il place sur la plus haute marche du podium de ses exploits aériens. Mais rappelons les faits.
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Donc ce soir-là, envoyé au dunk par une passe du meneur américain Maurice Bailey, Maxime Zianveni a posé son… nombril contre le nez d’un certain Johan Petro, dont les 2,13m ont semblé bien chétifs face à la détente de l’intérieur nancéien. « Max » aurait pu se contenter de cette forme d’humiliation. Mais pour scénariser un peu plus le moment et mettre Gentilly en ébullition, il est allé chambrer sa « victime ». Tête contre tête, échange de coups d’épaule… Les arbitres ont dû intervenir pour faire redescendre la température. « Sincèrement, je ne me souviens pas de ce que je lui ai dit », répète Maxime Zianveni vingt ans plus tard. Dommage !
« Je préfère celui face à Campbell »
Les images de TPS Star ont fait le tour des plateformes vidéos (les réseaux sociaux n’en étaient qu’aux balbutiements), où elles sont encore visibles, bien que particulièrement dégradées. Un moment à part dans la petite histoire du SLUC. « Encore aujourd’hui, les gens me parlent souvent de cette action », confirme l’ancien adepte de la lévitation, « sans doute parce que c’est l’un de mes plus beaux dunks. Voir le plus beau. Peut-être que je n’étais jamais monté aussi haut que ce soir-là… Mais je pense aussi que ce dunk a marqué les gens parce que c’était Johan Petro en face (Ndlr : alors grand espoir du basket français, le pivot avait rejoint la NBA la saison suivante). Personnellement, je préfère celui face à Campbell, contre Le Mans, en finale du championnat de France à Bercy (Ndlr : en 2006). Plus que le dunk en lui-même, c’est une question de contexte : un gros dunk dans un match à enjeu, devant 15.000 personnes… ». Chacun retiendra le dunk de son choix. Avec Maxime Zianveni, ce n’est pas le choix qui manque.
La fiche technique
SLUC bat Pau-Orthez : 85-74.
Palais des sports Jean-Weille. 5.700 spectateurs.
Les marqueurs
SLUC : Bailey 17, McClintock 27, Zianveni 8, Videnov 12, Tapiro 4, Masingue 0, Hayes 7 ; Kirksay 10.
Pau-Orthez : Fauthoux 0, Chatman 17, D’Almeida 0, Foirest 23, Drozdov 7, Marcelic 5, Rupert 0, Rahimic 9, Petro 0, Lux 11, Gadou 2.