À Montpellier, l’inquiétude persiste pour une famille albanaise avec quatre enfants, dont un bébé, sans solution de logement un mois après son arrivée en France. Faute de place au 115, associations et bénévoles se mobilisent pour pallier l’urgence.
« La mobilisation continue, mais l’incertitude demeure pour cette famille et pour beaucoup d’autres à Montpellier. » L’inquiétude restait de mise, ce lundi 22 décembre, pour les associations qui se sont portées au chevet d’une famille albanaise, à la rue depuis leur arrivée en France il y a un mois. Le couple et leurs quatre enfants, dont un bébé de 20 mois, ont d’abord dormi sous une tente avant d’être hébergés dans des locaux associatifs, sur des matelas gonflables.
Pas de place au 115
« Ce n’est ni viable, ni décent, mais nous n’avions aucune solution d’urgence proposée par les pouvoirs publics, que ce soit la Préfecture, le Département ou la Ville, explique Murielle Kosman, porte-parole de l’association Un Toit Un Avenir. Le 115 nous répond qu’il n’y a pas de place, d’autres structures indiquent qu’ils ne sont pas prioritaires… Nous sommes très inquiets pour leur santé, et les enfants ne peuvent pas être scolarisés tant qu’ils n’ont pas un logement stable. »
La famille, qui a déposé un dossier de demande d’asile, a été hébergée par un bénévole dans la nuit de dimanche à lundi. Et ensuite ? « La situation n’est pas nouvelle (fin octobre, une dizaine de familles expulsées d’un squat avait campé devant l’Hôtel de ville pour alerter sur leur situation. Ils ont depuis été relogés par la Ville.) Nous, associations, demandons que des bâtiments vacants soient réquisitionnés pour créer de l’habitat intercalaire. Ça fonctionne ailleurs, pourquoi pas à Montpellier ? »
Ce dimanche 21 décembre, Un Toit Un Avenir et Solidarité partagée se sont une nouvelle fois mobilisés pour alerter les pouvoirs publics sur la situation de cette famille. Une solution, temporaire, s’est dessinée ce lundi dans la journée. Face aux intempéries et au placement du département de l’Hérault en vigilance orange, la municipalité a décidé d’ouvrir le gymnase Gambardella, dans le quartier Clemenceau, pour accueillir les personnes sans domicile fixe.