fin de Partie – Près de quatre ans après l’ouverture d’une enquête sur un réseau d’importation et vente de drogues dans l’agglomération de Rouen, le chef présumé de l’organisation criminelle, installé au Maroc, a été incarcéré
L’affaire n’est pas toute jeune, l’ouverture de l’enquête préliminaire remontant au mois de mars 2022. Mais l’instruction étant toujours en cours, conduite par deux magistrats instructeurs de la JIRS de Lille, le parquet n’a pu communiquer que ce lundi sur les dernières évolutions du dossier, à savoir l’interpellation et le placement en détention provisoire du chef présumé d’un important réseau de narcotrafic normand.
De l’enquête préliminaire conduite par le parquet de Rouen depuis mars 2022, le dossier est devenu beaucoup plus conséquent à mesure que les investigations révélaient l’ampleur du trafic. On parlait déjà de « faits d’importation et de revente de cannabis et de cocaïne dans la région rouennaise », mais la structure criminelle découverte ainsi que sa « dimension internationale » a nécessité la saisie de la JIRS de Lille.
Aidés par des dockers corrompus
Ce réseau de narcotrafic rouennais avait mis en place un système qui s’appuyait « notamment sur les informations et services de dockers pour les sorties de conteneurs des ports du Havre » et de celui de « Moulineaux », une commune proche de Rouen. Selon le parquet de Lille, le cannabis arrivait directement du Maroc et la cocaïne de Colombie.
En juin 2023, l’enquête a permis de « saisir 183 kilogrammes de cocaïne dans un conteneur arrivé sur le port du Havre ». Puis, en septembre de ma même année, « plusieurs importations de cocaïne, selon le mode opératoire du drop off, étaient détectées pour des quantités de 400 (…)
À lire aussi :
Lutter contre le narcotrafic : S’inspirant de l’antiterrorisme, Édouard Philippe veut un « état d’urgence narco »
« On se demande quand ça va arriver »… Magistrats, policiers, journalistes, l’inquiétude monte face aux narcotrafiquants