Jeudi 18 décembre, l’annonce de la dégringolade de la commune de Grenoble dans le classement des plus grandes villes au dernier recensement a beaucoup fait réagir dans les commentaires et sur les réseaux sociaux. Une critique est particulièrement revenue : comparer les agglomérations entières plutôt que les villes serait tout de même moins sensationnel.

La hausse de la population de la Métro accélère très légèrement

Et pour cause, sur la même période, la Métro de Grenoble prise dans son ensemble a bien gagné des habitants : de 444 533 en 2017 jusqu’à 450 608 en 2023. Une hausse moyenne de la population de 0,23 % par an qui constitue même une très légère accélération par rapport à la période 2012-2017 (0,21 % par an). La 13e agglomération de France conserve donc sa place dans le classement des intercommunalités françaises, même si elle était onzième en 2012 (dépassée depuis par les dynamiques agglomérations de Rennes et Montpellier).

Quid des autres agglos ? Soixante-deuxième plus forte croissance des intercommunalités françaises, la très dynamique Communauté de communes de Lyon Saint-Exupéry en Dauphiné, au Nord du département, est au sommet du podium départemental. La zone de Charvieu-Chavagneux est ainsi passée de 27944 à 30293 habitants entre 2017 et 2023. Une hausse de 1,35 % par an en moyenne.

Elle est suivie de près par deux autres agglos tournées vers Lyon : Vienne-Condrieu, 1,15 % de croissance moyenne par an, passée de 89522 habitants à 95866, et Bourgoin-Jallieu (Portes de l’Isère), +0,94 % par an.

L’Oisans dans le top 5 France des territoires perdant des habitants

A l’autre bout du spectre, la communauté de communes de l’Oisans, qui inclut des communes comme Huez, le Bourg-d’Oisans ou Les Deux Alpes, a perdu en moyenne 1,23 % de sa population chaque année. C’est la cinquième intercommunalité la plus en baisse de France, passée sous la barre des 10 000 habitants (de 10 701 en 2017 à 9938 en 2023). C’est la seule intercommunalité du département à perdre des habitants. 

Et dans votre intercommunalité ?

Cependant, si on se fie au classement ci-dessus, malgré cette hausse de la population en très légère accélération depuis 2012, Grenoble-Alpes-Métropole reste la troisième intercommunalité la moins dynamique du département si l’on prend la hausse de la population comme critère.