D’habitude il était jojo dans son taxi. Mais pas ce vendredi 19 décembre : Christophe Charpentier est mort subitement derrière son volant. Il était à l’arrêt et tout s’est arrêté. Une vie, le cœur d’un homme apprécié de tous, un homme qui n’avait pas fini sa vie.

Né à Nice il y a 57 ans, Christophe Charpentier a grandi au Nord de la Baie des Anges, père militaire, mère couturière qui avait lâché l’aiguille pour élever ses trois fils.

Il a d’abord créé une société d’ambulances, « PACA », avec un associé, devenu son frère de cœur, Frédéric Bois, avant d’acheter une licence de taxi.

« Il adorait son taxi », pleure doucement sa veuve, Cathy, employée de la mairie de Nice à la Maioun dóu Rai. Elle sourit entre ses larmes : « Il lui a tout donné ». Jusqu’à sa vie. Le ton devient douloureux : « C’est terrible pour les taxis, toutes ces charges, tous ces frais, ces hommes se tuent au travail ». Le sien aussi.

« Papa était généreux, honnête »

Christophe Charpentier a été le président des taxis niçois de 2016 à 2018. Et il est apprécié par toute la profession. Par son successeur et ami, Fabrice Cavallera qui le pleure aujourd’hui comme tous ses collègues.

« Il était profondément gentil et constructif. Il était animé par l’esprit de corporation mais toujours dans l’intérêt de tous, sans polémique. Il a contribué à transformer l’image des taxis niçois », salue Gaël Nofri, adjoint aux Transports de Christian Estrosi.

Le taxi, c’était sa vie mais sa famille comptait avant tout. Sa femme et ses filles, Elisa et Camille, étaient ses priorités. Et les mots de Camille se bousculent malgré la tristesse infinie : « Papa était généreux, honnête, respectueux, attentionné… On passait avant tout, nous, sa famille ». Un silence. Douleur : « Il adorait le paddle, la pêche, il rêvait d’acheter un bateau avec son cousin, il n’a pas eu le temps… »

Les obsèques de Christophe Charpentier auront lieu samedi 27 décembre 2025 à partir de 9 heures à l’athanée de la Madeleine puis au crématorium.