Particulièrement riche, le patrimoine religieux de Nice recèle de nombreux monuments, comme ces trois églises renommées, dont l’histoire n’est pas toujours bien connue de tous. Quelques curiosités à retenir…

Les trésors de l’église Sainte-Jeanne d’Arc

Au rang des bâtiments les plus surprenants de la capitale azuréenne, cet édifice fait tourner les têtes grâce à son architecture originale. À la fois captivante et intrigante, l’église Sainte-Jeanne d’Arc ne peut qu’étonner par son aspect rappelant un mélange entre une mosquée et une fusée. À son sommet, le clocher se dresse dans le ciel, tel un cierge pointé vers les nuages. Toujours à l’extérieur, son porche en ellipse a fait parler…

Construite entre 1926 et 1933, elle a néanmoins vu son aménagement officiellement commencer en 1914, avec les fondations et une crypte. Tout fut mis en pause au cours de la première guerre mondiale. Son architecte, Jacques Droz, opte pour du béton armé, d’où son aspect un brin futuriste. 

Celle qui est surnommée « La Meringue » pour son design et la blancheur passée de ses façades (elles ne le sont plus tellement de nos jours…), abrite de sublimes fresques de l’artiste russe Eugène Klementief. Classée monument historique depuis 1992, elle garde en son sein de remarquables trésors. 

Dans son entresol se dévoile le Centre d’art sacré, qui contient de nombreux objets, ouvrages et tenues traditionnelles. Un véritable musée que nous vous présentions dans ce reportage…

Saint Sépulcre règne (secrètement ?) sur la place Garibaldi

Capture decran 2025 01 15 a 11.36.51[© Nice-Presse]

Liée à jamais à la place Garibaldi, les deux sites ayant été imaginés simultanément, en 1782, la chapelle du Saint-Sépulcre est un des bijoux architecturaux de la localité. À cette époque, à la fin du XVIIIe siècle, les rois du Piémont cherchent à étaler leur puissance avec ce chantier d’ampleur. Il faut d’ailleurs savoir que sa porte est le « point zéro » de la route de Turin.

Rattaché aux Pénitents bleus, l’édifice sera cependant saccagé au cours de la Révolution française quelques années plus tard. Il a alors fallu mener une nouvelle phase de décoration dans les années 1814-1820. Le site est singulier, puisque pour entrer à l’intérieur, il faut monter un escalier, comme si l’on rejoignait un appartement. Depuis la place, on ne devine pas forcément son existence.

Inscrite au titre des monuments historiques en 2000, la bâtisse se dégrade progressivement. Une réfection de la toiture et une restauration de l’extérieur sont lancées en 2010. En mai 2020, c’est l’intérieur qui se refait une beauté. Des travaux longs de quatre ans, la chapelle ayant rouvert en janvier 2025. 

La basilique Notre-Dame, un monument sans pareil à Nice

Comptant parmi les lieux sacrés les plus célèbres de la ville, la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption est au centre de bien des anecdotes, parfois méconnues, derrière sa façade néogothique. 

Sa conception fut chaotique. L’édification démarre en 1864, après l’annexion à la France. L’idée est donc de conférer à la commune une allure plus « française ». L’architecte Charles Lenormand s’inspire ouvertement des grandes cathédrales gothiques nationales, notamment celles de Paris et d’Angers.

Mais les fondations sont mal réalisées. Résultat, l’ensemble s’enfonce légèrement, et les flèches attendues sur les tours n’ont jamais pu être ajoutées. Pas de clocher au sommet, des cloches installées plus bas que prévu. 

Depuis cinq ans, elle est tristement devenue un lieu mémoire. C’est ici que l’horreur a frappé avec l’attentat islamiste du 29 octobre 2020. Quelques jours plus tard, une messe spéciale y est célébrée, et l’église devient un lieu de recueillement collectif, honorant les trois victimes.