Un barnum s’est installé lundi 22 décembre 2025 au matin sur la place Garibaldi. Son apparence ne laisse aucun doute puisque l’inscription police municipale trône sur la tenture. Dessous, une télévision diffuse des vidéos informatives décrivant ses missions tandis que trois agents échangent avec des passants. Un simple bonjour pour les uns, un temps de discussion pour les autres.

« Ce dispositif s’inscrit dans le cadre d’une action continue, commente le premier adjoint délégué à la Sécurité, Anthony Borré. Il y a toujours eu des kiosques de police municipale mobile, sous différentes formes, afin d’aller dans les quartiers. L’été dernier, la Ville a expérimenté les kiosques multiservices avec la présence, notamment, d’agents de l’office du tourisme métropolitain. Cela sera d’ailleurs reconduit l’an prochain. »

« Le succès rencontré, avec plus de 3600 personnes accueillies en deux mois – dont les principales demandes relevaient du champ de la police municipale -, a confirmé leur utilité et leur pertinence, abonde le maire Christian Estrosi. C’est pourquoi nous avons fait adopter par le conseil municipal du 1er octobre 2025 le déploiement de kiosques mobiles sur trois lieux stratégiques de la ville : place Garibaldi, Libération et avenue Jean-Médecin. »

Des boîtes à idées pour déposer ses doléances

Hier matin, les Niçois n’ont pas hésité à aller saluer les uniformes. Ces derniers répondent à toutes sortes d’interrogations. Des choses très précises, des situations personnelles mais aussi des questions… d’avenir. « C’est l’occasion d’informer sur les modalités d’entrée à la police municipale car elle recrute, indique Anthony Borré. Les agents rappellent aussi le nouveau numéro pour les joindre, le 3606, ainsi que la possibilité de passer par l’appli Allo Mairie et de son espace Allo PM. Le dispositif est aussi déployé en ce moment sur les marchés de la ville en matinée. Les passants peuvent déposer leurs suggestions pour améliorer la sécurité dans des boîtes à idées, sur place. »

« Nous continuons en permanence d’adapter nos dispositifs aux attentes et aux usages des habitants, poursuit le maire. (…) La sécurité est avant tout une question de proximité et de lien humain. C’est cette démarche d’adaptation et de dialogue que nous poursuivons aujourd’hui. »

Des gardes champêtres sur la promenade du Paillon

La police municipale veut aussi montrer sa présence sur la promenade du Paillon, en particulier sur son prolongement. « Des agents de surveillance de la voie publique (ASVP) y patrouillent et 35 caméras ainsi que 9 bornes d’appel y ont été installées. La Ville est aussi en train de recruter huit gardes champêtres, informe Anthony Borré. La différence avec des policiers municipaux tient dans leurs compétences : les gardes champêtres ont des prérogatives différentes, ils peuvent ainsi verbaliser pour des faits d’atteintes à l’environnement. »

La présence de ces « shérifs verts » en ville, que l’on s’attend davantage à croiser en zone rurale, n’est pas antinomique. La ville de Lyon en a par exemple chargé de la surveillance de ses parcs, dont celui de la Tête d’Or.