Publié le
23 déc. 2025 à 8h58
Pour Paul Aubel, le meneur de jeu du Bayeux FC, le tirage au sort des matches des 16e de finale de la Coupe de France a tout d’une revanche. Lui qui, en 2020 sous les couleurs de Granville (N2), accèdait déjà à ce stade de la compétition et qui, à la dernière minute, était privé d’un match face à l’Olympique de Marseille !

L’émotion de Paul Aubel à l’issue de la rencontre entre le Bayeux FC et le Blois Football 41 qui s’est soldée par la qualification du Bayeux FC en 16e de finale de la Coupe de France. ©Frédéric BOURGEOIS
« A l’époque, il fallait encore 18 joueurs sur la feuille de match (20 aujourd’hui, avec 11 titulaires et 9 remplaçants) et, après la causerie, à 50 minutes du coup d’envoi, je découvre que je suis 19e. J’ai regardé le match depuis la tribune », raconte Paul Aubel.
« Ces coups-là font mal quand on a toute sa famille en tribune »

Paul Aubel, auteur du 3e but à la 51e minute, offre définitivement une longueur d’avance au Bayeux FC sur le Stade Malherbe de Caen (7e tour). ©Frédéric BOURGEOIS
« Je le prends comme une revanche, effectivement. Sur ma vie, ma carrière de footballeur amateur. C’est ça, de ne rien lâcher ! Entre les blessures, et ces coups-là (ne pas jouer Marseille en 2020) qui font mal surtout parce qu’on a toute sa famille en tribune et qu’on ne peut même pas être sur le banc et donc de rentrer sur le terrain avec les joueurs de Marseille. Ce tirage des 16e qui offre à l’OM à Bayeux est donc incroyable. »
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Pour autant, s’il faut une part de chance côté tirage au sort – d’autant que Marseille et Bayeux sont les deux premières boules tirées au sort – Paul Aubel en est certain, « ça ne vient pas de nul part. On le voit avec ces 500 personnes réunies à La Comète pour le tirage. Ce n’est pas de la chance parce que le club le méritait ce tirage. C’est une récompense pour tout le monde. Joueurs, supporters, dirigeants, bénévoles… »
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Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre le 13 janvier 2026 (21 h à d’Ornano) pour vivre enfin ce moment face à l’OM. Mais, ça s’aborde comment un match face à une Ligue 1 ?
« Il faudra jouer à fond et ne pas se mettre une pression qui nous fasse passer à côté de l’événement. Il faudra être pointilleux sur tous les petits détails parce que si on ne fait pas une bonne couverture, si on laisse la passe entre deux, ou si l’on ne défend pas bien notre but, les joueurs marseillais vont nous punir. »
« On sait qu’Éric va nous préparer un truc de fou »

Face à Yvetot (8e tour), le sens du jeu de Paul Aubel a été une nouvelle fois mis en lumière. ©Frédéric BOURGEOIS
Mais Paul Aubel ne s’en fait pas réellement du point de vue tactique. « On sait qu’Éric (Ndlr : Eric Fouda, l’entraîneur bayeusain que l’on surnomme désdormais le sorcier) va nous préparer un truc de fou. On aimerait bien les tenir le plus longtemps possible et permettre à touts de vibrer dans le stade. Si ça fait trois buts à zéro pour l’OM au bout de trois minutes, la fête sera un peu gâchée ! Même si les supporters seront là et seront forcément très heureux, il n’y aura pas cette émotion qui va déborder si ça fait 0-0 à la mi-temps. Il faudra vraiment jouer nos coups à fond et ne pas passer à côté de l’événement ».
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