Télévision, ordinateur, smartphone, tablette : dans beaucoup de
foyers, les écrans occupent chaque coin de la maison. Entre
télétravail, séries et réseaux sociaux, un adulte passe facilement
près de six heures par jour devant un écran. Les conséquences se
voient vite : fatigue visuelle, sommeil perturbé, tensions dans la
nuque, difficulté à se concentrer, sans parler de cette impression
de ne jamais décrocher vraiment.
La tendance à la détox digitale progresse. Il
ne s’agit pas de bannir toute technologie, mais de créer une vraie
« pause numérique pour tous ceux qui passent trop de temps sur leurs
écrans et qui veulent faire une parenthèse dans absolument tout ce
qu’ils entreprennent ! », explique le site Tictactrip. En
réaménageant son intérieur, chacun peut transformer son logement en
refuge apaisant, une sorte de maison tech-shy où les
écrans retrouvent une place plus discrète.
Détox digitale maison : déplacer les écrans pour apaiser salon
et bureau
Dans le salon, beaucoup de familles ont encore un canapé tourné
vers une télévision qui trône au centre du mur. Première piste de
détox digitale maison : décaler cet écran.
L’installer dans un meuble fermé, le fixer sur un bras articulé que
l’on replie ou le placer sur le côté change le rôle de la pièce. Le
canapé peut alors se tourner vers une table basse ou un fauteuil ;
l’endroit redevient un espace de discussion, de lecture ou de
jeux.
L’ordinateur de télétravail mérite le même traitement. Un bureau
bien délimité, même dans un coin de pièce, permet de cantonner
l’usage des écrans à des horaires précis. Certains choisissent un
bureau à abattant ou un petit meuble fermé : une fois la journée
terminée, on range l’ordinateur, on coupe les notifications et
l’espace reprend sa fonction de séjour. Cette séparation physique
aide aussi à faire respecter le droit à la déconnexion au sein du
foyer.
Organiser des zones sans écrans et des moments partagés
La chambre figure parmi les premières zones à sanctuariser.
Retirer la télévision, éloigner la tablette, bannir le smartphone
de la table de nuit et le remplacer par un réveil classique
limitent l’exposition à la lumière bleue juste avant le coucher.
Des études montrent que cette lumière peut retarder
l’endormissement et fragmenter le sommeil ; une chambre calme, avec
une lumière chaude et peu d’objets connectés, devient au contraire
un cocon réparateur.
Dans la salle à manger, beaucoup de familles adoptent désormais
une règle simple : pas d’écrans pendant les repas. Pour la
matérialiser, un parking à téléphones posé à l’entrée ou
au bout de la table permet de déposer les appareils avant de
s’asseoir. Une grande table conviviale, des chaises confortables,
quelques bougies ou une suspension chaleureuse encouragent alors
les échanges, les jeux de société ou les histoires de la journée,
sans notifications qui viennent couper la conversation.
Éclairage, rangement et nature : des
alliés pour moins d’écrans
L’éclairage influe directement sur l’attrait des écrans. Un
intérieur sombre pousse souvent à allumer la télévision ou à faire
défiler des vidéos pour combler le vide visuel. Multiplier les
lampes d’appoint, installer des appliques ou des guirlandes
lumineuses crée une ambiance plus douce, propice à la détente. En
parallèle, désencombrer les câbles, trier les anciens appareils et
ranger les consoles ou tablettes dans des tiroirs soulage le regard
; la technologie reste disponible, mais cesse de monopoliser
l’attention.
Réintroduire la nature complète ce travail sur l’ambiance.
Plantes vertes près du canapé, matériaux bruts comme le bois ou le
lin, couleurs inspirées du jardin offrent une stimulation visuelle
douce, très différente de celle des écrans. Beaucoup de foyers
profitent aussi d’un balcon, d’une terrasse ou d’un coin de jardin
pour créer une zone extérieure sans prises, dédiée à d’autres
plaisirs : lecture ou tricot au soleil, jeux de société en famille,
jardinage, bricolage léger ou dessin.