La boucle WhatsApp du dégoût. Des messages antisémites, appelant à l’extermination des Juifs, ont circulé sur la messagerie entre des étudiants de l’université de Bordeaux, a révélé la semaine dernière Europe 1. On pouvait notamment y lire : « J’espère devenir président, je ferai le double du génocide de 39-45 » ou encore « Je vais exterminer tous les juifs, j’ai la motivation et la haine ».

Le parquet de Bordeaux a indiqué avoir reçu un signalement, de la part du rectorat et de la région académique Nouvelle-Aquitaine, concernant cette discussion « rassemblant plusieurs étudiants de la résidence du Crous François-Mauriac, située à Pessac », et qui aurait eu lieu « dans la nuit du 11 au 12 novembre » dernier. Au moins deux étudiants ont été clairement identifiés comme étant les auteurs de ces messages, et exclus de la résidence universitaire.

L’université « réaffirme son engagement à lutter contre l’antisémitisme »

Le parquet a saisi le commissariat de Bordeaux des chefs de « menace de mort réitérée, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion » ainsi que de « provocation publique à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion. » Les investigations sont en cours, notamment pour identifier d’éventuels autres participants.

De son côté, l’université de Bordeaux, dans un communiqué, dit avoir « pris connaissance » de ces propos « d’une extrême gravité, à caractère injurieux et antisémite ». « L’université de Bordeaux a été avertie que des messages haineux circulaient au sein d’un groupe privé WhatsApp d’étudiants. Tous les éléments ont été transmis, mi-novembre, au procureur de la République, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale, afin que la justice puisse se saisir des faits ».

Notre dossier sur l’antisémitisme

Le président de l’université de Bordeaux « a d’ores et déjà décidé d’engager une procédure contre ces étudiants devant la section disciplinaire compétente. Il appartiendra à cette instance d’examiner ce dossier et de statuer ». L’établissement « condamne avec la plus grande fermeté tout agissement de ce type » et « réaffirme son engagement à lutter contre l’antisémitisme, le racisme et toute autre forme de discrimination ».