Quel plus beau cadeau rêver pour les fêtes de fin d’année que le Barbier de Séville, le chef-d’œuvre de Rossini, présenté du vendredi 26 décembre au 4 janvier à l’Opéra de Marseille. Après avoir fait le tour du monde, la coproduction de l’Opéra du Rhin et de l’Opéra de Normandie, mise en scène par Pierre-Emmanuel Rousseau, est accueillie à Marseille, avec une belle distribution de solistes placés sous la direction du chef italien Alessandro Cadario. Rencontre avec Pierre-Emmanuel Rousseau, qui signe la mise en scène mais aussi les sublimes décors et les costumes.
Votre « Barbier » se déroule à Séville au XVIIIe siècle. Vous êtes resté fidèle à l’époque et au lieu de la création, c’est finalement rare dans les mises en scène d’opéra. Pour quelles raisons ?
Je voulais raconter l’enfermement de Rosine, au cœur de l’œuvre, il était donc important pour moi de laisser l’opéra dans la période de la création fin du XVIIIe parce qu’actuellement, peu de jeunes femmes sont enfermées par de vieux messieurs qui veulent récupérer leur dot. À part en Afghanistan, mais pas en Espagne ! Le décor est celui d’une Séville un peu fantasmée, dans une maison bancale avec des fausses perspectives qui donnen…