Noël s’annonce un peu perturbé pour Kevin Costner, qui a appris qu’il serait traîné devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles pour une lourde dette… La société Western Costume, qui a fourni les costumes pour le second volet de la fresque historique du réalisateur d’Horizon, une saga américaine, a déposé une plainte contre l’acteur et réalisateur, ainsi que sa société de production, Territory Pictures (une division de la maison de production de Kevin Costner, Treehouse Films) pour ne pas avoir réglé les frais de location des costumes en temps voulu, selon la plainte relayée par The Hollywood Reporter.

Et la note est salée : plus de 400.000 dollars. En effet, au montant initial de la location (plus de 134.000 dollars), qui n’a pas été réglé selon le « prix convenu », les prestataires auraient ajouté une demande de dommages-intérêts (car les costumes n’auraient pas été rendus intacts), des intérêts (car les costumes non rendus étaient immobilisés) ainsi que la prise en charge de leurs frais de justice.

Style Western

La star de Danse avec les loups a écrit, réalisé, produit et joué dans les deux premiers volets de cette saga. Le projet consacré à la véritable histoire de la conquête de l’Ouest se déroule avant, pendant et après la Guerre de Sécession, dans quatre endroits de l’Ouest américain. Le premier opus avait été présenté au Festival de Cannes 2024, mais la réception au box-office américain a été si mauvaise que les distributeurs ont reporté sine die la sortie du deuxième volet.

Néanmoins, ce Chapitre 2 a été présenté au Festival international du film de Venise en septembre 2024 et au Festival international du film de Santa Barbara en février. Quant au Chapitre 1, il a plutôt bien fonctionné sur les plateformes de streaming, aux Etats-Unis comme dans le monde. Assez pour remettre à flot la production ? That is the question…

Problèmes de justice

Kevin Costner, qui a investi des millions de dollars de son propre porte-monnaie pour réaliser sa saga Horizon et est propriétaire des droits pour, a-t-il dit, « le restant de mes jours », n’a pas encore commenté cette nouvelle tuile. Car ce n’est pas le premier procès lié à son projet. En effet, au mois de mai, le réalisateur de 70 ans a été traîné, en justice, à travers sa maison de production, par la doublure et cascadeuse Devyn LaBella. La jeune femme accuse la production de harcèlement sexuel, d’environnement de travail hostile et de rupture de contrat à la suite, a-t-elle affirmé, d’une scène de viol qui n’était pas dans le scénario, et était donc une violation du protocole du syndicat du cinéma Sag-Aftra relatives aux scènes intimes, ainsi que celles stipulées par son contrat.

La comédienne a assuré avoir dû entamer une thérapie en juin 2023. « Ce qui m’est arrivé a brisé ma confiance et modifié à jamais la manière dont j’évolue dans cette industrie » avait-elle dit à la presse. La scène était bien entendu simulée, et aurait été une répétition. Kevin Costner a fermement démenti ces allégations et demandé le rejet de la plainte, ce que le tribunal n’a pas accepté le 16 octobre. Une audience préliminaire de l’affaire a été prévue pour ce mois-ci. Et ce n’est pas tout : Kevin Costner fait également l’objet de poursuites judiciaires pour violation d’un accord de cofinancement avec City National Bank et New Line Cinemas. Mais, tel un chercheur d’or dans un western sur l’ouest sauvage, Kevin Costner continue de rechercher des financements pour terminer ses films.