Présidente de l’AAPDS depuis deux ans, en fonction jusqu’à la fin de l’année, Me Marie Porthé, avocat au barreau de Nice, dresse un bilan particulièrement soutenu pour 2025. L’association trentenaire, qui réunit des professionnels des deux barreaux, a poursuivi son ambition première : proposer chaque mois un cycle de formations en droit du travail et en droit de la sécurité sociale, conçues en partenariat avec l’École des avocats du Sud-Est. Point d’orgue de l’année, l’incontournable colloque a rencontré début juillet, au casino Terrazur de Cagnes-sur-Mer, un vrai succès avec une 25e édition consacrée à « la vie judiciaire d’un dossier prud’homal ». Les participants -avocats, conseillers prud’hommes, inspecteurs du travail, dirigeants d’entreprise- ont pu explorer l’intégralité du parcours d’un contentieux, depuis la saisine jusqu’au pourvoi en cassation. 

Formations plus ouvertes, partenariats élargis

En 2026, l’AAPDS développera davantage ses coopérations inter-associatives : à l’association des avocats fiscalistes (AAF), partenaire historique pour la présentation de la loi de finances et de la loi de financement de la sécurité sociale, viendront s’ajouter ADA (association des avocats en droit des affaires) ainsi que, si les discussions aboutissent, les associations d’avocats en droit de la famille. L’objectif : proposer des formations sur des thématiques transverses, comme le conjoint collaborateur ou le divorce et le licenciement, énumère Me Porthé. Autre nouveauté, l’AAPDS a proposé aux barreaux de Nice et de Grasse de dispenser trois formations « grand public ». En l’espèce, des modules « moins techniques« , destinés à des confrères « qui ne sont pas forcément des travaillistes purs et durs comme le sont les membres de l’association, et qui pourraient être quand même intéressés par des formations sur des sujets type en droit du travail« , explique Marie Porthé. Au menu, « mon premier prud’homme », un autre module sur les clauses types du contrat de travail et un troisième sur les différents mode de rupture.

Cette ouverture répond à un double constat : « nous avons bien conscience que ne viennent à nos formations mensuelles que des avocats qui font assez régulièrement du droit du travail -qu’ils soient membres ou pas de l’association. Nous avons donc jugé utile de nous tourner vers des confrères qui, sans faire régulièrement du droit du travail, sont amenés à en faire. Et nous y avons tout intérêt pour une raison simple : quand on est face à un confrère qui est un peu au fait de la matière, on rencontre moins de difficultés dans les dossiers« . Les réunions mensuelles se tiendront désormais au Novotel Nice Aéroport Cap 3000, plus accessible que l’Arénas.

L’association poursuivra également son rôle au sein du CDAD, dont elle assure historiquement les permanences en droit du travail, un dispositif essentiel face à la hausse des demandes, souligne Marie Porthé.

La présidente devrait en toute logique céder son fauteuil dès janvier à Me Amal Bouabdelli Vasseur, avocat au barreau de Grasse, actuelle vice-présidente de l’AAPDS.