Une réussite. L’an passé, le festival de musique Le Son by Toulon a pris ses quartiers sur le parvis du Zénith. Un pari audacieux qui a trouvé son public, notamment grâce à une affiche de qualité, avec Sting dès le premier soir, puis des rendez-vous avec Francis Cabrel ou encore Dadju et Tayc, qui ont affiché complet. Fort de ce succès, l’organisation a pu se lancer dans une deuxième édition.

« Le succès auprès du public était important, mais il fallait aussi séduire les artistes et les productions. On a mis de gros moyens techniques, la scène était magnifique. Les artistes ont aimé le lieu. Ce qui nous a permis de marquer des points, c’est aussi d’avoir mis à disposition l’intégralité du Zénith comme backstage: loges de 20m², catering, climatisation, scènes pour les répétitions… Dans beaucoup de festivals, ce sont des préfabriqués ou des chapiteaux; ici, la structure a vraiment été appréciée », analyse Robert Albergucci, directeur de l’événement.

De quoi faciliter la programmation de cette année, et même de la prochaine édition, puisque six options ont déjà été posées pour des artistes.

Pas de risque pour remplacer Eddy Mitchell

Un coup dur. Ce devait être un concert événement de l’été: Eddy Mitchell de retour sur scène pour six dates exceptionnelles en France, dont Toulon. Malheureusement, le chanteur a été contraint d’annuler toutes ses représentations pour des raisons médicales.

« À la base, il devait juste faire un concert à Saint-Tropez. Et il a dit à ses producteurs: “Si on remonte le band, autant faire plusieurs dates. » Un soir, je reçois un appel et son producteur me demande: « Est-ce que tu aurais une disponibilité pour Eddy Mitchell? » J’ai mis un moment à réaliser, et ça s’est fait comme ça », raconte Robert Albergucci.

Quand l’annulation est arrivée, la question s’est posée: fallait-il remplacer ou non l’artiste le 24 juillet? « Il y a un vrai risque. Le temps est restreint pour lancer la billetterie. On ne veut pas faire une date pour faire une date, et mettre en péril l’équilibre financier. Après, si on a la possibilité de faire venir un artiste capable de remplir la billetterie en une heure, on le fera », sourit l’organisateur.

Matthieu Chedid promet du rêve

Pas de « Monsieur Eddy », donc, mais de grands noms. A commencer par Simple Minds (le 23 juillet) et Michel Polnareff (le 12 juillet). L’un des temps forts devrait aussi être la soirée du 22 juillet, avec un premier concert d’Ibrahim Maalouf, suivi, vers 22h30, de Matthieu Chedid, avec son nouveau projet, Lamomali.

« Il a déjà prévenu qu’ils joueraient au moins 2h15! J’avais vu le premier projet en 2017 à La Rochelle, c’était fabuleux. Quand on a vu qu’il remontait le projet, on s’est positionnés. De nuit, avec ces sonorités africaines et le talent de Matthieu Chedid, ça s’annonce comme un beau moment « , promet Robert Albergucci.

Autre « coup » de l’organisation: la présence de Gims. Une date bouclée avant que l’artiste n’annonce qu’il allait mettre en sommeil sa carrière sur scène. Forcément, les fans vont se précipiter.

Enfin, la soirée de clôture se fera en douceur au son du piano de Sofiane Pamart. « On avait la volonté de faire le lien avec le festival de jazz qui va enchaîner ensuite. C’est une vraie référence. »

Premières parties de qualité

Pour les premières parties, cette année, ce sont les productions des artistes phares qui ont eu la main. À terme, le festival souhaite pouvoir promouvoir des artistes locaux.

On notera tout de même, pour cette édition, la présence du groupe de rock américain Nada Surf en première partie de Simple Minds, ou encore le talentueux saxophoniste Ferdi, avant la représentation de Sofiane Pamart.

Les deux hommes ont d’ailleurs déjà collaboré: il n’est pas interdit de penser qu’ils puissent offrir une surprise au public toulonnais le 25 juillet.

Accueil du public amélioré

Enfin, hors scène, le festival promet aussi quelques nouveautés en matière d’accueil. L’espace food trucks va être légèrement réaménagé, avec une nouvelle offre, et surtout du mobilier pour se poser — ce qui faisait défaut l’an passé.

« Il y aura des tables en bois avec bancs, qui nous sont prêtés par la mairie. On a aussi la volonté d’ouvrir plus tôt, à 18h, et d’offrir des animations avec un DJ jusqu’au concert — que l’on retrouvera également à la sortie pour accompagner le public », conclut Robert Albergucci.

Le Son by Toulon: le 12 juillet Michel Polnareff, le 19 juillet Gims, le 22 juillet Ibrahim Malouff puis M. avec Lamomali, 23 juillet Simple Minds, 25 juillet Sofiane Pamart. Tarifs et renseignements sur www.sonbytoulon.com.