Pour les puristes, les amoureux de la régate, les « vrais », le Star, en plus d’être une ancienne série olympique (jusqu’en 2012), est aussi – et surtout ! – un bateau mythique. Qui se révèle à la fois « sportif », surtout dans la brise, et extrêmement « technique » dans le petit temps. Un quillard exigeant donc, à ne pas mettre dans les mains du premier marin d’eau douce venu. Réservé aux seuls initiés…
Ce qui explique, d’ailleurs, la féerie du spectacle constamment offert sur cet Historical event comptant parmi les rendez-vous nautiques les plus prestigieux et les plus prisés de l’hémisphère Est. Pour la 68e édition de ce Trophée Jacques-Puisségur, près de 25 unités sont encore attendues en Baie des Anges avec, à leurs bords, quelques pointures planétaires. Dont l’objectif sera, naturellement, de succéder au palmarès aux Autrichiens Franz Kloiber et Michael Ficher, vainqueurs en 2024. Parmi eux, un certain Diego Negri, deux titres de champion du monde épinglés au mât de son sloop. Un as de la navigation. L’Italien, basé au Nord du lac de Garde, est à lui seul promesse de très, très haut niveau…

Au moins deux manches par jour
Mais il ne sera pas le seul à vouloir livrer bataille sur ces vagues que l’on sait parfois espiègles, avec une belle densité sur l’eau et des équipages professionnels venus tout spécialement d’Australie, d’Allemagne, d’Autriche ou encore de Suisse. Des « top concurrents » qui se verront toutefois challengés, à chaque sortie, par quelques amateurs éclairés qui, eux aussi, continuent vaille que vaille à faire vivre la passion du Star. On pense, entre autres, au Niçois Jean-Gabriel Charton, sacré cet hiver champion de France, et qui, « à la maison », mettra à profit sa connaissance parfaite du terrain de jeu pour en anticiper les pièges et essayer de surprendre le reste de la flotte…
Ancrées au cœur du calendrier international et organisées par le Club Nautique de Nice, en association avec France Starclass (sous l’autorité de la Fédération française de voile), ces Régates verront donc, chaque jour, au minimum deux manches se courir. Le matin, afin de bénéficier de conditions optimales. « Ça permet en effet de profiter du vent thermique, qui descend des montagnes, se justifie le président du CNN, Frédéric Allo. Parce qu’ensuite, avec le soleil qui commence à chauffer et le phénomène de bascule que ça génère, pour que le vent dominant s’établisse et permette de « jouer » proprement, ça peut prendre du temps, beaucoup de temps… »
À noter enfin que le président du comité de course ne sera autre que l’Antibois Olivier de Turckheim, homme à la compétence universellement reconnue, ayant notamment officié sur les épreuves de kite aux JO de 2024…
Le programme :
Dimanche 28 décembre : 2 courses au minimum, programmées de 8h45 à 12 heures.
Lundi 29 : 2 courses programmées de 8h45 à 12h.
Mardi 30 : 2 courses programmées de 8h45 à 12h, suivies de la remise des prix à 14 heures.