Yannick Vely
23/12/2025 à 21:13, Mis à jour le 23/12/2025 à 22:51

Portrait d’une jeune femme en terre inconnue, «L’Engloutie» de Louise Hemon s’appuie sur une grande actrice en devenir, Galatea Bellugi.

Le synopsis

1899. Par une nuit de tempête, Aimée, jeune institutrice républicaine, arrive dans un hameau enneigé aux confins des Hautes-Alpes. Malgré la méfiance des habitants, elle se montre bien décidée à éclairer de ses lumières leurs croyances obscures. Alors qu’elle se fond dans la vie de la communauté, un vertige sensuel grandit en elle. Jusqu’au jour où une avalanche engloutit un premier montagnard…

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La critique de Paris Match (4/5)

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Le jeune cinéma français se porte bien, merci pour lui. Tout juste auréolé du prix André Bazin, qui récompense chaque année un premier long-métrage, passé par La Quinzaine des cinéastes en mai dernier, « L’Engloutie » pourrait bien se hisser in extremis au sommet des tops. C’est qu’il ne manque pas de qualités, ce premier essai de Louise Hemon. 

Formée à l’école du documentaire, elle prend le temps de décrire une communauté, celle des Hautes-Alpes à la fin du XIXe siècle, avec ses traditions, ses croyances et ses chansons. Notre passeur dans ce monde méconnu est une femme, Aimée, qui porte en elle le changement. Celui de l’éducation et de la culture tout d’abord – elle est institutrice – mais aussi et surtout celui de l’émancipation féminine et de la liberté très contemporaine de céder à ses désirs. Cela n’est pas sans risque et Aimé devra en payer le prix fort… La magnifique photographie de Marine Atlan (« Le Ravissement ») sublime le visage et le regard de Galatéa Bellugi («Chien de la casse», «La Condition»), formidable actrice. Elle est le cœur battant d’un film à la rude beauté.

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De Louise Hemon
Avec Galatea Bellugi, Matthieu Lucci, Samuel Kircher