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Après la pub Intermarché du loup mal-aimé, cette association porte plainte à cause des… poissons
EN BREF • L’association Bloom, qui lutte contre la destruction des océans, s’engage contre la publicité virale d’Intermarché pour Noël.
• L’association estime que le spot est « mensonger », le loup étant présenté comme végétarien alors qu’il mange du poisson.
• Elle estime que l’enseigne cherche à faire une promotion, implicite, de ses produits issus de la pêche.
Le loup de la fameuse publicité Intermarché n’est pas végétarien mais pescétarien et cela change tout pour Bloom. Cette association qui lutte contre la destruction des océans et le dérèglement climatique, s’engage contre le « conte de Noël publicitaire » de l’enseigne, a-t-elle annoncé dans un communiqué ce mardi 23 décembre.
L’ONG a saisi le jury de déontologie publicitaire de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) afin de faire supprimer certains plans de la publicité qu’elle juge mensongers. En effet, dans une plainte de 18 pages, elle demande le déclenchement d’« une procédure d’urgence » pour « faire retirer les plans de poisson » présents dans le film.
Dans un communiqué, Bloom explique dénonce notamment un message qui induit en erreur : le loup est présenté comme végétarien alors qu’il mange des poissons. Ce qui ne correspond donc pas au végétarisme, mais au pescétarisme. « La publicité alimente une confusion profondément ancrée, bien qu’erronée, entre végétarisme et consommation de poisson, et contribue à la renforcer, en véhiculant un message implicite mais limpide : si vous êtes végétarien·ne, vous pouvez manger du poisson », dénonce l’association.
Les poissons, des animaux comme les autres
Selon l’ONG, faire manger du poisson au loup a un but bien précis : faire la promotion de produits issus de la pêche d’Intermarché. Ceci alors que l’enseigne possède sa propre flotte de pêche, la Scapêche. Cette dernière « pratique notamment le chalutage, la méthode de pêche la plus destructrice d’entre toutes, à échelle industrielle », souligne Bloom.
Il est également déploré la différence de traitement entre les autres animaux et les poissons, notamment le fait qu’ils ne sont « pas humanisés ». Selon Bloom, les poissons sont présentés « comme des animaux de moindre valeur, ne justifiant ni attachement, ni considération » alors qu’ils devraient être « pris en considération au même titre que les autres animaux ».
En outre, poursuit l’ONG, « sous couvert d’un conte attendrissant et humoristique, Intermarché fait passer plusieurs messages erronés, ambigus, non conformes à la position et aux pratiques de l’enseigne ». Et de conclure : « belle histoire de Noël » n’est « volontairement pas transparente sur son objectif commercial » alors qu’elle vise des enfants et adolescents.
Reste à l’ARPP de décider si ces arguments justifient le retrait de tous plans de poissons dans cette publicité, décidément mal-aimée par l’ONG.