De 275 000 en 2024 à… zéro euro en 2025. La Métropole de Grenoble a confirmé, lors du conseil métropolitain du 19 décembre 2025, la réduction drastique de la somme allouée à TéléGrenoble. Une somme jusque-là versée en échange d’une mise en avant des territoires et des élus locaux – et dont la Chambre régionale des comptes avait par ailleurs pointé l’absence de contrôle, dans un rapport de 2021. .
Les dirigeants de TéléGrenoble ayant régulièrement fait part, au second semestre 2025, de leurs inquiétudes concernant l’avenir de la chaîne, le conseil métropolitain a toutefois voté une aide d’urgence de 100 000 euros pour 2026.
De gauche à droite : Alexandra Linossier, directrice, Thibault Leduc, rédacteur en chef, et Anne Roinat, présidente de TéléGrenoble. © TéléGrenoble
Dans l’absolu, la Métropole a, bien sûr, le droit de décider de baisser, voire de mettre à zéro son aide, reconnaît Thibault Leduc, détenteur de 40 % des parts de la SAS TéléGrenoble et de 40 % de la SAS Immo TéléGrenoble (à qui la chaîne verse un loyer). « Mais dans la forme, il est clairement précisé dans notre contrat que “la convention pourra, avant son expiration, être résiliée de plein droit par la Métropole par notification écrite, en respectant un préavis de trois mois, en cas de force majeure ou pour tout motif d’intérêt général” », tient-il à rappeler.
Or, Thibault Leduc affirme que la direction de la chaîne n’a été informée officiellement de cette « décision de mise à zéro » qu’en juillet 2025. « Nous n’avons jamais reçu de notification écrite, comme le prévoit notre contrat. Nous avons découvert la mise à zéro de notre financement en juillet, alors qu’ils avaient acté cette décision en février. Pour nous, il était déjà trop tard pour s’adapter. »
Ce retard de communication a eu, selon lui, des conséquences financières directes pour TéléGrenoble. Thibault Leduc estime ainsi les pertes à 200 000 euros : 80 000 euros de salaires et charges pour des contrats que la direction a dû résilier, 30 000 euros pour le futur licenciement d’un spécialiste des réseaux sociaux embauché en avril 2025, et 50 000 euros d’économies non réalisées sur des émetteurs secondaires.
