Décédé en 2019, John Giorno aura survécu au chaos du New-York des années 80, dont il était l’une des figures chéries de l’underground, amant et muse d’Andy Warhol – entre autres… “Je pratique la méditation depuis mon adolescence et cela élimine les obstacles de l’esprit, toutes ces choses négatives qui vous tuent à petit feu, déclarait-il au magazine Beaux Arts à l’occasion d’un entretien réalisé en 2015. Je pense que le bouddhisme, la bienveillance de mes maîtres et mes retraites spirituelles, parfois très dures, ont protégé mon corps et mon esprit. Et puis la poésie… cela crée de la sagesse et de l’énergie, je vous assure. Essayez.”

John Giorno, CHACUN EST UNE DÉCEPTION TOTALE, 2015, Enamel on linen, 101,6 x 101,6 cm, 40 x 40 in© Giorno Poetry Systems / Courtesy of GPS and Almine Rech

Merci! John Giorno à la galerie Almine Rech Matignon (18 Av. Matignon, 75008 Paris), jusqu’au 7 juin 2025.

La Maison Worth : Inventer la haute couture au Petit Palais (Paris)

Qui était Charles Frederick Worth ? Un pionnier de la mode moderne, oui. Un Christian Dior avant l’heure, comme le glisserait, malin, Loïc Prigent. Le créateur de la maison Worth, né en 1825 à Bourne, dans le Lincolnshire, en Angleterre, était avant tout le père de la haute couture. Arrivé à Paris en 1845 désargenté et sans savoir parler français, il trouve un travail chez Gagelin, une importante entreprise qui vend des articles textiles, des châles et quelques vêtements prêts à l’emploi. Rapidement, Worth devient le premier vendeur de Gagelin et finit par ouvrir un petit département de couture pour la société, son premier poste en tant que couturier professionnel. Il contribue à la réputation de l’entreprise en présentant des modèles primés à la Grande Exposition de Londres (1851) et à l’Exposition universelle de Paris (1855). En 1858, le couturier ouvre sa propre entreprise avec un associé.