Le centre international argentin du MHR, Justo Piccardo (23 ans), a officiellement prolongé son contrat avec le club héraultais jusqu’en 2029. Les raisons de ce choix fort.
Jusqu’à présent, le MHR a réussi ses paris. Des joueurs annoncés en fin de course (Billy Vunipola), à la retraite (Stuart Hogg) ou en recherche de seconde chance après des soucis extra-sportifs (Wilfrid Hounkpatin, Mohamed Haouas), Montpellier en a relancé un paquet depuis un an et demi. Sur le terrain, l’opération est un succès.
Dernier pari en date, Justo Piccardo. Ce centre argentin de 23 ans au gabarit de bulldozer (1,83 m, 112 kg), sorti de la pampa cet été, avait été recruté en juin dernier dans les derniers jours du mercato après avoir épaté lors d’un match Argentine – Lions Britanniques. Un contrat d’un an aux émoluments peu élevés avait été signé.
Quelques mois et une paire de matches avec Montpellier et la sélection plus tard, le garçon de Buenos Aires attirait toutes les convoitises. Des propositions d’Angleterre et d’autres équipes du Top 14 fusaient.
Mais le week-end dernier, dans la foulée de la victoire du MHR contre le CO (33-31), le club a annoncé sa prolongation jusqu’en 2029. « Le projet du club, la qualité du groupe qu’on a, le fait que des jeunes aient prolongé… Puis je ne me voyais pas, trois mois après mon arrivée, partir », explique-t-il.
« Le Top 14, une compétition avec du chaos »
S’il n’a joué que cinq matches avec le club héraultais depuis son arrivée, Justo (se prononce « Rousto ») Piccardo a répondu aux attentes. Son profil puissant peut faire des ravages dans les années à venir. Ses prestations avec les Pumas cet automne le prouvent.
« Il est arrivé un peu sur la pointe des pieds. Son profil ressemble à ce qu’on veut mettre en place. C’est un joueur qui colle bien à notre identité. C’est un Argentin, et on a une belle histoire avec les Argentins. Je suis content qu’il ait accepté de rester sur plusieurs saisons à Montpellier », reconnaît son manager, Joan Caudullo.
Ce choix de rester dans l’Hérault, Piccardo l’a fait en se concertant avec son plus fidèle conseiller, Juan, son père. Et avec une idée précise en tête. « J’aime être ici, j’aime le Top 14. C’est une compétition avec du chaos, de la pression, beaucoup d’intensité. J’ai en tête de disputer la prochaine Coupe du monde en 2027. Jouer ici m’aidera à coup sûr », assure l’intéressé.
« Je n’ai pas peur de jouer beaucoup. Au contraire. Je n’aime pas quand le staff me dit que je dois me reposer, que je ne peux pas être sur la feuille. Je sais que ça va être dur, mais je suis là pour apprendre. Puis je suis jeune, j’ai plein d’énergie. C’est un défi que je suis content de relever », conclut-il.
