Par
Brian Le Goff
Publié le
24 déc. 2025 à 6h02
« C’est un peu toute l’année » que les policiers sont vigilants aux lieux de culte. Mais, en cette période des fêtes de fin d’année, leur attention doit être renforcée, rappelait une note ministérielle datée du 14 décembre dernier, en raison de la menace terroriste.
À Rennes, c’est l’unité des partenariats et de la sécurité et du quotidien (UPSQ) qui est en première ligne pour cette mission. Auprès d’actu Rennes, le lieutenant Le Jossec, la cheffe de cette unité, revient sur les actions mises en œuvre. « On est vraiment plus vigilant pour les fêtes de fin d’année sur les lieux et les manifestations à caractère religieux, note-t-elle d’emblée. Mais cette vigilance se décline en interne au niveau de tous les services avec un volet préventif et un autre dissuasif. »
Une prise de contact régulière et une présence sur le terrain
Pour le premier volet, les forces de l’ordre effectuent d’abord une prise de contact régulière avec les responsables des lieux de culte. La police s’appuie en particulier sur les délégués à la cohésion police population (DCPP), des réservistes de la police nationale.
Ils constituent des référents sûreté pour les responsables. En se rendant dans les églises, synagogues ou mosquées pour comprendre leur fonctionnement, ils distillent des consignes de sécurité à appliquer lors d’événements publics.
Lieutenant Le Jossec
Cheffe de l’Unité des partenariats et de la sécurité du quotidien
Du côté dissuasif, en fonction des événements organisés et de leur ampleur, les forces de l’ordre vont aussi déployer des groupes « avec un équipement renforcé » sur les lieux de culte. « Il s’agit d’équipes qui vont rester sur place du début à la fin de l’événement afin de le sécuriser et limiter la menace terroriste ou tout type d’attaques. »
Des modules de sensibilisation
En dehors de cette mobilisation, le lien entre représentants des cultes et policiers se poursuit au fil du temps avec des modules de sensibilisation, soit des réunions de plusieurs heures d’échanges pour évoquer les dispositifs de sécurité à développer.
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Au sein de l’UPSQ, composée d’une vingtaine de membres (agents administratifs compris), il existe un chef par secteur géographique avec lequel les représentants des lieux de culte maintiennent un contact régulier en disposant des coordonnées directes du policier : « Ils savent ainsi à qui précisément ils peuvent se référer. »
Enfin, le SDSP (service départemental de la sécurité publique) a organisé des patrouilles de Noël pensées spécifiquement pour cette période des fêtes de fin d’année et qui se rendent sur les marchés de Noël, mais aussi au contact des lieux de culte et de leurs communautés, notamment durant les week-ends.
La semaine, les autres services, comme les brigades spécialisées de terrain (BST) et les compagnies d’intervention (CI) sont aussi mobilisés.
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