Aurélien Paret-Peintre et Decathlon AG2R La Mondiale n’ont pas réussi à réitérer la grande performance de l’an passé. Sur les routes de Liège-Bastogne-Liège, le Haut-Savoyard se contente cette fois-ci d’un fond de Top 20 (lire sa réaction), alors que les trois autres leaders de la WorldTeam tricolore étaient pour rappel absents de la campagne des Classiques ardennaises ces dix derniers jours. DirectVelo était présent dans la zone d’arrivée pour recueillir la réaction de Julien Jurdie. Le directeur sportif en profite pour tirer le bilan de l’ensemble des Classiques de sa formation. Entretien.
DirectVelo : Comment analyses-tu cette Doyenne pour Decathlon AG2R La Mondiale ?
Julien Jurdie : Sportivement, en terme de résultat, on espérait forcément un petit peu mieux. Aurélien (Paret-Peintre) termine 18e en ne faisant pas le sprint de l’année. Il a été bloqué dans le final. C’est dommage car c’était une belle opportunité, après avoir subi dans la Redoute puis dans les derniers kilomètres. Comme on l’a vu, c’était une course d’attente comme on l’avait imaginé, avec ce vent de face. Heureusement pour nous qu’il y a eu ce marquage entre les outsiders. Étant donné le scénario de la fin de course avec ces regroupements, on espérait un Top 10 grâce à la pointe de vitesse d’Aurélien mais malheureusement, il faudra se contenter d’une 18e place.
Sans n’avoir jamais pu véritablement exister…
Les garçons se sont bien battus une fois de plus, il n’y a pas de soucis là-dessus. Aurélien et Clément (Berthet) ont donné le maximum, mais c’est tout de même une déception et il est clair qu’il y a un peu de frustration.
« SUR LES FLANDRIENNES, ON A VU UNE BELLE HOMOGÉNÉITÉ »
Vous n’avez pas pu vous présenter sur les Ardennaises avec votre meilleur effectif possible, ce qui est réellement une circonstance atténuante…
C’est clair que sans Paul Lapeira, Benoît Cosnefroy et Victor Lafay, ce n’est pas la même chose car ce sont trois coureurs capables de briller sur ces courses. Mais on avait quand même Aurélien qui a fait une belle course. Il a eu moins de réussite que l’an passé, lors d’un sprint où il y avait quand même une quarantaine de coureurs. Mais honnêtement, on ne nous a pas vu à l’avant et si on avait décroché ce gros résultat comme l’an passé, ça aurait été un petit hold-up.
Quel bilan tirer de l’ensemble des Classiques ?
Sur les Flandriennes, on a vu une bonne homogénéité du groupe avec pas mal de places d’honneur, si on y ajoute également la 3e place de Dries De Bondt sur le Grand Prix de Denain, qui était aussi une belle Classique pavée. Il y a eu la très belle performance de Stefan Bissegger sur Paris-Roubaix (7e), puis encore Dries De Bondt sur A travers la Flandre, 7e là aussi. Sans oublier Oliver (Naesen) 12e au Grand Prix E3. On nous a vu à l’avant avec un groupe solide. C’était intéressant pour le futur, d’autant qu’on a aussi intégré de jeunes coureurs comme Rasmus Pedersen et Oscar Chamberlain. On est plutôt content des Flandriennes. Sur les Ardennaises, c’était forcément plus compliqué puisqu’il nous manquait donc nos trois coureurs phares pour briller face au top niveau. Avec nos trois cadres, on aurait pu viser un Top 5. On quitte les Ardennaises dans la discrétion.