Le gouvernement, lancé dans un plan d’économie, demande aux collectivités locales de participer. Si cela se confirme, Rennes métropole estime ses pertes de recettes à 16 millions d’euros pour 2026. Plus que le budget consacré à la culture.
Si le grand plan d’économie voulu par le gouvernement pour 2026 se confirme, les collectivités locales pourraient à nouveau être mises à contribution. À quelle hauteur ? Les hypothèses varient. Les optimistes évoquent 4,6 milliards d’euros. Les pessimistes, comme France Urbaine, penchent plutôt pour 6,6 milliards d’euros. Rennes métropole estime qu’il lui en coûtera, pour l’année 2026, 16,2 millions d’euros.
Une ponction de l’État « injuste et disproportionnée »
Une somme rondelette – à mettre en rapport avec des recettes de fonctionnement de 388 millions d’euros en 2026 – équivalente à 56 % de l’ensemble des subventions versées par la collectivité aux acteurs associatifs et partenaires du territoire, à la moitié de l’investissement consacré par la Métropole à la réalisation et à la réhabilitation de logements sociaux sur les 43 communes, ou encore à un montant supérieur au budget en faveur de la culture , a expliqué, jeudi 18 décembre, la vice-présidente en charge des Finances, Marie Ducamin, lors du conseil métropolitain.
Une délibération s’opposant à cette ponction injuste et disproportionné de l’État sur les budgets locaux a d’ailleurs été adoptée avant la présentation du rapport d’orientation budgétaire.
Carole Gandon « pas à l’aise avec ce vœu »
Nous ne sommes pas à l’aise avec ce vœu , a fait savoir l’élue d’opposition Carole Gandon, qui votera contre, estimant qu’il relève davantage de la posture politique que d’une réponse utile et responsable. Elle a reconnu que ces 16 millions n’étaient pas une somme anodine. 16 millions d’euros, c’est 16 % du dérapage de 100 millions d’euros que vous nous imposez du fait de votre gestion catastrophique du dossier de l’UVE ! Référence au chantier de l’incinérateur de déchets de Villejean (L’Unité de valorisation énergétique) en cours de modernisation et qui devrait être remis en service à l’été 2026 avec deux ans et demi de retard.