Pendant six années, Amélie Bitoun, ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna dans Touche pas à mon poste, a vécu sous la menace constante d’un homme persuadé d’entretenir une relation amoureuse avec elle. Derrière cette affaire de harcèlement figure une pathologie psychiatrique lourde : l’érotomanie.
Mardi 23 décembre 2025, au tribunal judiciaire de Paris, la justice a rendu une décision très attendue par la victime comme le révèle le Parisien, reconnaissant l’irresponsabilité pénale de son harceleur et ordonnant son hospitalisation sous contrainte. Pour elle, cette décision judiciaire marque donc une étape, sans pour autant mettre fin à sa peur quotidienne.
Six ans de harcèlement et une peur permanente pour l’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna
Le calvaire de l’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna débute donc en 2019. Depuis le sud de la France, un homme de 35 ans, sans emploi, commence à la contacter de manière répétée. Appels incessants, messages à caractère sexuel, menaces : le harcèlement s’installe dans la durée. Rapidement, la victime comprend qu’elle fait face à une situation grave. Elle dépose alors plusieurs plaintes, sans parvenir à faire cesser durablement les faits.
Atteint d’érotomanie, son harceleur est convaincu d’entretenir une relation sentimentale avec elle depuis 2011. Cette croyance délirante, relevant d’un trouble psychiatrique du spectre de la schizophrénie selon les experts, structure l’ensemble de son comportement. La situation bascule en octobre dernier lorsqu’Amélie Bitoun alerte la police : l’homme se trouve dans son quartier parisien. Interpellé à une terrasse, il affirme attendre sa « compagne ». Son téléphone indique un itinéraire menant directement à l’adresse de l’animatrice.
La peur est constante. Mère d’un enfant en bas âge, l’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna explique en effet ne plus dormir la nuit depuis six ans. Elle ignore comment son harceleur a obtenu ses coordonnées personnelles. Un épisode la marque particulièrement : un appel de la mère du prévenu, persuadée que son fils entretenait réellement une relation avec elle. La description d’une chambre tapissée de photos de la chroniqueuse confirme alors la gravité de la situation.
Une condamnation pour l’érotomane
Déjà condamné à trois reprises pour des faits similaires, l’homme comparaissait mardi devant le tribunal de Paris. Les experts psychiatres concluent à une abolition du discernement au moment des faits. Le tribunal le reconnaît coupable, mais pénalement irresponsable. Il devra purger une peine de prison ferme déjà prononcée, avant de se faire hospitaliser sous contrainte.
Le prévenu minimise les faits à l’audience, parlant de « drague » et justifiant aussi les menaces par la jalousie. Une position fermement contestée par la procureure, qui rappelle qu’« une femme a été terrorisée ». L’avocat de la victime, Me Ludovic Elbaz, insiste sur la nécessité de protéger Amélie Bitoun, soulignant que les précédentes hospitalisations n’ont pas empêché la récidive.
Le tribunal a également prononcé une interdiction d’entrer en contact avec la victime pendant dix ans et une interdiction de paraître à Paris comme le note le Parisien. Une décision accueillie avec prudence par l’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna, consciente que l’homme a déjà été hospitalisé par le passé, sans effet durable. Pour elle, si cette étape judiciaire est essentielle, elle ne suffit pas à effacer six années d’angoisse et de vigilance permanente.
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