L’église de la Très-Sainte-Trinité fait le plein pour ce dimanche de l’avent. Un peu comme tous les dimanches d’ailleurs. Posé depuis les années 1960 à deux pas du parc de la Citadelle, l’édifice religieux dessiné par l’architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux, Joseph Belmont , est devenu depuis 2022 le lieu de rassemblement hebdomadaire de la vaste communauté chrétienne irakienne (*). L’officiant, le dominicain Anis Hanna , déroule sa messe en trois langues, français, arabe et araméen. La petite chorale ponctue la célébration de chants aux mélodies orientales. Toutes les générations sont présentes.

La Très-Sainte-Trinité est le point d’ancrage de ces familles très croyantes et pratiquantes qui, pour leur très grande majorité, sont arrivées en France après 2014. Persécutés par l’État islamique, beaucoup de chrétiens irakiens se sont réfugiés dans un premier temps au Kurdistan avant d’émigrer en Europe, en Australie ou aux États-Unis. C’est le cas de Saffa Jebbo,…